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États-Unis : qui sont les catholiques d’Amérique ?

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Barack Obama a récemment rendu visite au Pape François. Mais qui sont les catholiques des USA ?

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22/04/2014
 
Le prochain président des Etats-Unis sera-t-il catholique ? La question se pose, plusieurs futurs postulants aux primaires étant en effet de religion catholique. Mais au-delà de ces élections, la religion occupe une place centrale dans la société américaine, tout comme la communauté religieuse à laquelle on appartient.

Aux États-Unis, chacun affiche ses croyances, voire se doit de croire, ou de le dire. Les catholiques y côtoient les méthodistes, pentecôtistes, baptistes et autres églises protestantes. Dieu semble être partout : des tee-shirts jusqu’aux stickers de pare-brises, jusqu’aux billets de banque… Mais au fond, qu’en est-il vraiment ? Et les catholiques dans tout ça ? Après la récente visite du président Obama au Vatican(cf Aleteia ici et ), un petit état des lieux s’imposait.

70 millions de catholiques… et 25 millions d’électeurs !
Les États-Unis comptent actuellement un peu plus de 70 millions de catholiques, soit 24% de la population, pour 25 millions d’électeurs. Ainsi, en termes de nombre de catholiques, le pays de Barack Obama se place en quatrième position, après le Brésil, le Mexique et les Philippines. De même, en ce qui concerne les ordinations, on apprend sur le site JOL Presse, qu’avec 46 500 prêtres, les États-Unis se trouvent à la deuxième place mondiale après l’Italie. Les prêtres américains représentent « 12,5% des prêtres au niveau mondial, alors que les catholiques américains ne représentent que 6,8% des catholiques sur la planète ».

Au niveau de l’enseignement, «l’Église catholique gère directement ou indirectement 5 600 écoles élémentaires, 1 200 écoles secondaires et 244 établissements d’enseignement supérieur, soit 3,5 millions d’élèves et d’étudiants, et plus de 200 000 enseignants. »

L’importance de l’immigration
Á la fin du XVIIIe siècle, à l’indépendance des États-Unis, les catholiques sont une infime minorité, avec un peu moins de 0,6% de la population. Mais dans la seconde moitié du XIXème siècle, leur proportion augmente fortement ; tout d’abord avec l’immigration irlandaise puis avec l’immigration européenne de manière plus générale. De sorte qu’au début du XXème siècle, les catholiques représentaient environ 17% de la population aux USA.

Et aujourd’hui ? Les citoyens américains originaires d’Amérique du sud, et hispanophones représentent un vivier important pour l’Église catholique américaine. Si l’on en croit les résultats d’une étude réalisée par le Pew Research en 2013, 47% des catholiques américains de moins de 40 ans sont hispaniques. Si l’on prend l’ensemble du pays, ces derniers ne représentent que 16% des catholiques de moins de 65 ans. On assiste donc à un vieillissement des catholiques d’origine américaine, largement compensé par une jeunesse hispanophone. En conséquence, la proportion de catholiques dans le pays reste stable, à l’inverse ce celle des protestants, en diminution.

Les catholiques et la politique
Côté politique, l’électorat catholique représente un groupe stratégique, qualifié de « swing vote ». S’il n’est certes pas majoritaire, il peut toutefois faire pencher la balance électorale d’un état d’un côté ou de l’autre. Mais au niveau des intentions de vote, l’électorat demeure partagé. Selon l’étude du Pew Research précédemment citée, en 2012, 50% des catholiques auraient voté pour Barack Obama (54% en 2008) et 48% pour Mitt Romney. Parmi les votants, les personnes hispanophones auraient en majorité voté pour le parti démocrate alors que trois cinquièmes des catholiques non hispanophones auraient voté républicain.

Le sursaut de l’Église américaine
Autre tendance à souligner : désormais, un cinquième des Américains se dit « 
sans religion ». En octobre 2012, la une de l’hebdomadaire Famille Chrétienne affichait  « L’Église catholique aux États-Unis : Les sept secrets d’une renaissance ».Ce dossier insistait notamment sur l’importance du clergé. Les évêques américains, largement renouvelés par le Saint-Siège après les scandales de pédophilie, se positionnent comme des « leaders qui savent mobiliser » et qui n’hésitent pas à apporter leur voix au débat public. Á cela, s’ajoute le rôle important des laïcs dans l’apostolat. Les États-Unis ont effectivement remis l’accent sur la formation des jeunes et des adultes. Aussi, ils sont prêts à afficher leurs convictions et à parler de leur foi dans le monde.

Pour George Weigel, biographe de Jean-Paul II et spécialiste de l’Église américaine, ce « renouveau » peut notamment s’expliquer par la « génération Jean-Paul II ». Le bienheureux Pape, grâce aux JMJ et à sa théologie du corps, aurait su remobiliser les Américains, laïques comme prêtres.

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