Les missionnaires catholiques au Cameroun affirment qu’ils resteront, malgré l’enlèvement de deux de leurs confrères.
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15/04/14
Dans la nuit du 4 au 5 avril dernier, deux prêtres italiens du diocèse de Vicence, le père Giampaolo Marta et le père Gianantonio Allegri, ainsi qu’une religieuse canadienne, sœur Gilberte Bussière, ont été enlevés par des hommes armés. Ces enlèvements inquiétants ont été commis trois mois et demi après la libération du père Georges Vandenbeusch, prêtre du diocèse de Nanterre. Il avait été enlevé dans la même région en novembre dernier. C’est également dans ce périmètre que la famille Moulin-Fournier avait été libérée en avril 2013 après plus de deux mois d’angoisses et d’inquiétudes.
C’est dans ce climat préoccupant que les missionnaires Fidei Donum, originaire de Côme et présents dans le diocèse de Maroua-Mokolo, ont pris la parole et affirmé leur détermination. « Les gens ont été très touchés par cet enlèvement, ils nous expriment sympathie et solidarité, personne ne veut que nous partions », ont-ils déclaré. Tout en restant lucides sur la situation, ils avouent s’être déjà interrogés sur leur sort après l’enlèvement du père Georges Vandenbeusch il y a quelques mois.
Les missionnaires se veulent rassurants et ont souhaité préciser qu’ « il n’y a pas état de guerre, nous ne sommes en danger imminent de mort, nous continuons notre travail comme avant », mais admettent qu’ils restent « prudents, accompagnés par les forces de sécurité dans les zones considérées comme très dangereuses ».
Dans le diocèse de Vicence, règne cependant une forte appréhension. L’évêque Benjamin Pizziol et le directeur du bureau diocésain pour les missions, don Arrigo Grendele, sont en contact permanent avec la cellule de crise du ministère des Affaires étrangères et font preuve de la plus haute vigilance sur la situation au Cameroun. Les paroisses et les associations prient pour la libération des otages et le pape François a déclaré espérer qu’une solution « rapide et positive » sera trouvée pour eux.