L’archevêque de Cordoue réagit à la polémique autour du baptême de la petite Umma Azul, élevée par un couple homosexuel.
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09/04/14
Le samedi 5 avril, le baptême à la cathédrale de Cordoue, de la petite Umma Azul, une petite fille élevée par un couple formé par deux femmes et dont la marraine était la présidente de l’Argentine, Cristina Fernandez (représentée par son aide de camp naval Claudia Fenocchio), a attiré l’attention de millions de personnes. (cf. Aleteia)
Un baptême pas comme les autres ! L’Eglise catholique ouvre ainsi grand la porte aux familles homoparentales, a déclaré avec satisfaction la mère du bébé, Soledad Ortiz. « C’est un signe que la société a changé » a déclaré Karina Villaroel, la partenaire de la mère biologique de l’enfant baptisée. L’implication de la présidente de l’Argentine – bien que celle-ci n’ait pas été physiquement présente – a contribué au tapage médiatique autour de l’évènement.
Au-delà de la controverse et de l’instrumentalisation de cette histoire, pourquoi cette Église a-t-elle pu administrer le baptême à la petite fille d’un couple marié, mais formé de deux femmes ? La réponse à cette question a été donnée par l’archevêque de Cordoue, Mgr Carlos Ñáñez, qui a autorisé le curé de la cathédrale à baptiser cet enfant, après avoir fourni des indications particulières concernant le baptême.
Le cas de la petite Umma « est comme celui de n’importe quelle autre personne demandant le baptême pour leur enfant », a déclaré à l’agence Aciprensa Mgr Ñáñez . « Le baptême, c’est la petite fille qui va le recevoir ; c’est son droit, le sien, celui de la petite fille ».
À propos de la responsabilité des parents d’éduquer l’enfant baptisé dans la foi chrétienne, l’archevêque a déclaré que « c’est l’engagement que doit prendre sa mère, et c’est l’engagement du parrain ou de la marraine ».
« Ce qui est en jeu, c’est la bonne foi des personnes, a-t-il souligné, Parmi nous, beaucoup viennent demander le baptême pour leurs enfants, nous ajoutons foi à leur bonne disposition, mais nous n’avons pas la certitude absolue qu’ils vont respecter cela, ou que leur vie est conforme en tous points aux principes de l’Évangile ».
L’archevêque de Cordoue a rappelé au curé de la paroisse qu’un parrain au moins doit s’engager à garantir l’éducation chrétienne d’Umma. Mgr Ñáñez a déclaré s’être entretenu de ce cas avec le préfet de la Congrégation pour la discipline des sacrements, le cardinal Antonio Cañizares, et a expliqué que « l’Église se montre en cela une mère miséricordieuse, qui ouvre grand les portes du salut ».
« Le baptême est le droit de toute personne humaine, a affirmé Mgr Ñáñez, et je crois que le Saint-Père, en ce sens, du temps où il était archevêque de Buenos Aires, a toujours promu une attitude de grande ouverture pour l’administration de ce sacrement ». L’archevêque a déploré la manipulation faite par la presse de ce baptême et a démenti le fait qu’il ait rencontré le couple de femmes et les aurait autorisées à recevoir le sacrement de confirmation.
« Tout le tapage fait autour de ce cas est excessif », s’est-t-il indigné, « il s’agit du baptême d’une enfant qui est en droit de recevoir ce sacrement. Et dans la mesure du possible, nous faisons en sorte d’assurer les conditions pour qu’il soit bien administré ».
Article traduit de l’édition espagnole par Elisabeth de Lavigne