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Israël: encore des graffitis sur un lieu de culte chrétien

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Sylvain Dorient - PLJ - publié le 02/04/14
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Le monastère de Deir Rafât, à l’ouest de Jérusalem, a été la cible d’un acte de vandalisme lundi 31 mars 2014. Un acte signé par un groupuscule israélien d’extrême droite.

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02/04/2014

Tous les pneus des véhicules garés dans la propriété ont été crevés et sur les murs s’étalent des slogans anti chrétiens mais, cette fois, aussi anti américains, écrits en hébreux…

Pour  le Patriarcat Latin de Jérusalem,  les tags anti américains sont probablement une réaction  aux pourparlers qui ont eu lieu la nuit précédente entre le secrétaire d’Etat américain John Kerry et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou concernant  les négociations de paix avec les palestiniens. John Kerry avait profité de cette occasion pour exiger qu’Israël libère un certain nombre de palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.

Le Patriarche Latin de Jérusalem, MgrFouad Twal, s’est rendu dans l’après-midi du mardi 1er avril au couvent de Deir Rafât et a publiquement déploré et condamné ces actes « de folie ». « Dans quelle école ces gens ont-ils pu recevoir une telle éducation ? » s’est-il demandé. « Ces gens ont-ils réalisé avant de commettre un tel acte, que vivent ici des moniales qui sont là pour prier et jeûner, jours et nuits, pour la paix ? »
 
Répondant aux questions des journalistes, le Patriarche s’est exprimé en ces termes : « Mais nous, comme les moniales, nous allons continuer à prier pour ces esprits malades, afin que le Seigneur les tire de leur ignorance et de leur étroitesse d’esprit. Cependant, nous ne devons pas nous taire, et nous allons tout faire afin que justice soit faite et que ces vandales et ces fanatiques soient poursuivis ».

Il y a malheureusement peu de chance que ce vœu soit suivi d’effet. Les agresseurs n’ont pas été identifiés personnellement, mais l’un de leurs véhicules a été retrouvé à Ebron, haut lieu de lutte entre Palestiniens et colons Israéliens. Ce détail, ajouté à la signature « מדיניות תג מחיר », littéralement « le prix à payer » désigne le groupuscule connu internationalement sous le titre de « price tag ».
Il s’agit de jeunes colons israéliens radicaux, adeptes d’actions violentes en tous genres, s’attaquant aux palestiniens et aux communautés minoritaires dont les chrétiens. Or si le premier ministre Netanyahu a condamné ouvertement ce mouvement, force est de constater que les militants de « Price Tag » sont rarement condamnés.

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