L’interprète du succès planétaire Happy, a été choisi par l’ONU pour promouvoir la Journée mondiale du bonheur, ce 20 mars. Et pour les autres jours, on fait quoi ?
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Qui serait contre 24 heures de bonheur non stop ? C'est ce qu'a récemment proposé le chanteur Pharrell Williams, en diffusant sur Internet un clip de sa chanson d'une durée de 24 heures. Cela lui aura valu quelques millions de visites sur YouTube, et d'être désigné par l'Organisation des Nations unies pour parrainer la Journée Mondiale du bonheur qui se déroulait ce 20 mars.
Mesurer le "Bonheur brut mondial"
Impossible de ne pas avoir entendu, ou entendu parler de Pharrel Williams. Son duo "Get Lucky" avec les français de Daft Punk a fait le tour de la planète. "Clap along if you fill that happiness is the truth" (tape dans tes mains avec nous si tu sens que le bonheur est la vérité), avait tweeté l'artiste à l'étrange chapeau le 7 mars dernier, citant les paroles de son morceau. Lancée l'an denier, la journée mondiale du bonheur vise à définir la poursuite du bonheur comme l'un des buts de l'humanité, et place le bien-être social sur un le même plan que les bien-être économique et environnemental, tous trois piliers du "bonheur brut mondial".
L'an passé, dans son message pour la première célébration de cette journée, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, invitait à « renforcer notre détermination à promouvoir un développement humain durable et sans exclusive et à renouveler notre promesse d’aider les autres », soulignant que « lorsque nous contribuons au bien commun, nous nous enrichissons nous-mêmes », que « la compassion apporte le bonheur, et nous aidera à façonner l’avenir que nous voulons ».
Tout le monde, déclare-t-il, aspire en effet à « une vie heureuse et épanouissante, à l’abri de la peur et du besoin, et en harmonie avec la nature », mais le bien-être matériel fondamental « demeure encore hors de portée » pour trop de personnes qui vivent dans la misère et subissent le danger permanent « de crises socioéconomiques récurrentes, de la violence et de la criminalité, de la dégradation de l’environnement » et « les menaces croissantes que font peser les changements climatiques ».
Le bonheur, un concept fondamental
Le bonheur est un concept fondamental dans le catholicisme. Comme le rappelle en effet Le Catéchisme de l'Eglise catholique, les béatitudes décrites par Jésus dans le discours sur la montagne « répondent au désir naturel de bonheur. Ce désir est d’origine divine : Dieu l’a mis dans le cœur de l’homme afin de l’attirer à Lui qui seul peut le combler » (n. 1718).
Rien d’étonnant donc à ce que certaines congrégations religieuses naissent effectivement dans cet esprit de propager cette « conviction que Dieu veut Vie, Bonheur, Tendresse pour tout être humain », comme les Sœurs de la doctrine chrétienne (Nancy), qui l’ont inscrite en bonne place dans leurs constitutions. Leur mission porte en elle une visée éducative qui oriente leur service auprès des jeunes, des malades, dans les paroisses ou parmi les plus démunis.
Cette Journée internationale du bonheur instituée par les Nations Unies, est également une belle invitation pour les croyants à redécouvrir cet aspect essentiel de la foi catholique, cet appel à être heureux que Dieu adresse à tous les hommes pour atteindre l’objectif qu’il souhaite depuis toujours pour eux.
Oui, cette Journée est bien dans l’air du temps !
Face à tous ces économistes qui cherchent aujourd’hui à « élaborer de nouveaux outils de mesure pour mieux prendre en compte l’importance du bonheur afin d’orienter les politiques nationales », peu importe que cette journée puisse être considérée comme un nouveau « gadget », elle est en tout cas une bonne occasion pour renforcer cette prise de conscience selon laquelle « La seule croissance économique ne suffit plus à assurer le "bonheur" d'un pays et qu'un développement plus équitable, équilibré et durable permettrait de mieux éliminer la pauvreté et assurer le bien-être de tous les peuples ».