Après le rejet massif du suicide assisté dans le New Hampshire (USA), le Québec est invité à suivre son exemple pour protéger les personnes âgées ou handicapées contre les risques de maltraitance.
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19/03/2014
Il existe de nombreuses similitudes entre la législation du New Hampshire et celle du Québec Les deux projets ouvrent grand la porte à des dérapages dans les hôpitaux. Les conditions à remplir, telles que définies dans les deux projets de loi, sont à la fois vagues et très ouvertes. Les prévisions médicales ne sont pas toujours justes. De nombreuses personnes jugées condamnées ont survécu aux prévisions des médecins. Dans certaines pathologies, les malades ne sont pas nécessairement mourants et peuvent vivre encore de nombreuses années si elles sont soignées. Mme Elliott a ainsi donné l'exemple de Richard Bloom, du New Hampshire. Atteint d'un cancer du pancréas, on lui donnait 18 mois à vivre. Après s'être vu refuser tout traitement, dans un premier temps, il a obtenu d'être traité après avoir longuement bataillé contre les prestataires de soins médicaux et, 9 ans plus tard, se porte bien.
Les deux projets de loi ouvrent la porte à des dérapages familiaux, notamment lorsque des héritages sont en jeu. Les mauvais traitements infligés aux personnes âgées au sein de la population locale ont été estimés entre 4 et 6 % et sont probablement plus nombreux dans les établissements de santé, selon l'Organisation mondiale de la Santé. Nancy Elliott affirme, en résumé, que « l'euthanasie est une ordonnance permettant d'infliger tous types de mauvais traitements aux personnes au moment de leur existence où elles sont les plus vulnérables. »
Également présente lors de la conférence, Lisa D'Amico, présidente du fonds d'aide aux victimes d'erreurs médicales (FAVEM), a traité de la nécessité de protéger la population contre les dérapages de l'euthanasie. Elle a expliqué en quoi les personnes handicapées comme elles sont utiles à la société et constituent un plus pour la collectivité. Des études médicales doivent être menées pour soigner les personnes dont les pathologies posent problème, ce qui contribuerait à la recherche et au développement et constituerait un investissement dans l'économie. Le retour sur investissement est plus important pour les citoyens qui contribuent, en retour, à la vie de la société.
Nancy Elliot a également rappelé que toutes les personnes porteuses d'un handicap ne sont pas nées avec : certaines le développent au cours de leur vie et d'autres à la suite d'un accident, parfois alors qu'elles sont encore très jeunes. La société toute entière à un intérêt réel à encourager l'offre de meilleurs soins médicaux à ses concitoyens afin que ceux-ci puissent apporter une meilleure contribution.