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Vatican : catholiques, anglicans et musulmans unis contre l’esclavage moderne

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Solène Tadié - publié le 18/03/14
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Toutes les confessions se sont officiellement unies pour mettre un terme à toute forme d’exploitation de l’homme d’ici à 2020.

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18/03/14

“Eradiquer l’esclavage moderne et la traite des êtres humains dans le monde entier d’ici 2020”, tel est l’objectif que s’est fixé le Global Freedom Network (GFN). La déclaration commune – diffusée ce lundi par le Vatican– a mis en relief la “violente capacité destructrice” de ces pratiques qualifiées de crimes contre l’humanité, appelant au rassemblement de toutes les Eglises chrétiennes et de toutes les confessions religieuses contre ce fléau qui touche 30 millions de personnes dans le monde.
Cette initiative sans précédent a été signée en salle de presse du Saint-Siège par des représentants de l'Eglise catholique, anglicane, et de l'institution sunnite: Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences et de l’Académie pontificale des sciences sociales, représentait le Pape. Le père David John Moxon représentait l'archvêque de Canterbury, tandis que Mahmoud Azab était envoyé par le grand imam d’Al-Azhar. L’un des principaux partenaires du GFN est la Walk Free Foundation.

“Chaque jour où nous continuons à tolérer cette situation, nous violons notre humanité commune et nous offensons les consciences de tous les peuples”, prévient la déclaration commune. 
L’initiative ouverte attend l’adhésion de nouveaux leaders spirituels, car ce n’est qu’en appliquant dans le monde entier “les idéaux de la foi et les valeurs humaines partagées que nous pouvons mener le pouvoir spirituel, l’effort conjoint et l’idée de libération afin d’éradiquer définitivement l’esclavage moderne et la traite des êtres humains de notre monde. Le mal est l’oeuvre de l’homme et peut être combattu par une volonté inspirée par la foi et par l’engagement humain”, ajoute le texte. 

Les signataires du GFN s’engagent à oeuvrer en faveur de l’association, par “la prière, le jeûne et la charité”, et en veillant à ce que toutes les communautés, institutions et leaders politiques prennent les mesures nécessaires afin de rendre cette lutte effective. 
En outre, la déclaration appelle cinquante multinationales dont les PDG sont des hommes de foi à garantir que leurs chaines d’approvisionnement excluent toute forme d’esclavage moderne. 162 gouvernements sont invités à approuver publiquement l’institution du Global Fund pour mettre fin à l’esclavage avec le soutien officiel de 30 chefs d’Etat d’ici fin 2014; le G20 quant à lui devrait rejoindre le mouvement.

C’est en ces termes que se conclut la déclaration :  “Notre monde doit être libéré de ces maux terribles et de ces crimes contre l’humanité. Chaque main et chaque coeur doivent s’unir pour garantir cette liberté à tous ceux qui sont emprisonnés et qui souffrent. Cet accord marque un début et une promesse- les victimes de l’esclavage moderne et de la traite d’êtres humains ne seront pas oubliées ou ignorées: le monde entier connaitra leur histoire. Nous marcherons à leurs côtés vers la liberté”.

Le memorandum d’entente définit l’esclavage moderne et la traite des êtres humains par la privation systématique de la liberté de l’individu. Parmi les différentes types d’esclavage et de traite d’êtres humains :
– Prostitution forcée (protocole de Palerme 2000, Convention européenne sur la traite des personnes)
– Esclavage (Convention sur l’esclavage 1926 et 1956)
– Travail forcé (Convention OIL n. 29, 1930)
– Les enfants impliqués dans des conflits armés (Protocole facultatif à la Convention sur les droits de l’enfance sur la participation des mineurs au conflits armés)
– Prostitution infantile (Protocole facultatif à la Convention sur les droits de l’enfance)
– Pires formes de travail des mineurs (Convention sur les droits de l’enfance et la convention sur l’interdiction des pires formes de travail des mineurs n. 182)
– L’asservissement par dettes et mariage forcé (Convention sur l’esclavage, 1956)
– Toute forme d’esclavage moderne et de traite des êtres humains que le Conseil jugera assimilable à la philosophie et aux objectifs du memorandum d’entente. 

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