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Nigéria: plus de 500 catholiques tués par Boko Haram

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Mathilde Dehestru - publié le 14/03/14
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Depuis 2009, la secte islamique sème la terreur parmi les chrétiens. Vingt églises et presbytères détruits en 5 ans .

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14/0372014

Plus de 500 catholiques ont été tués et 20 églises et presbytères détruits. Tel est le bilan des victimes et des dommages provoqués à la communauté catholique par la secte islamiste Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria, entre 2009 et 2014, selon un compte-rendu diffusé par le Catholic News Service of Nigeria, l’agence d’information proche de la Conférence épiscopale du Nigeria.
 
Le Nigéria est le pays d’Afrique le plus peuplé, avec près de 160 millions d’habitants, dont les catholiques représentent une petite minorité, présente notamment dans le Sud du pays. Ces derniers sont la cible de nombreux attentats revendiqués par les islamistes de Boko Haram, dont le seul nom signifiant « l’éducation occidental est un péché »,  pourrait résumer les raisons des horreurs commises ces dernières années.

« L’avènement de Boko Haram est un produit de la corruption qui est le problème numéro un de la nation… le gouvernement fédéral se doit de la combattre avec force », déclare Mgr Oliver Dashe Doeme, évêque de Maiduguri, dans l’Etat de Borno où est né la secte islamique.
 
Dans un entretien accordé en 2011 à l’Agence Fides, Mgr Doeme dénonçait des connivences entre Boko Haram et certains hommes politiques locaux, déclarant : « Au début, il s’agissait d’un groupe créé pour défendre les intérêts de certains hommes politiques. Puis, il s’est transformé en une secte violente mais les connexions politiques ont toujours été présentes »
 
Le fait que Boko Haram frappe également la communauté musulmane locale est un indice du fait que la secte poursuit des objectifs politiques au-delà de l’étiquette religieuse attribuée à ses actions.
 
En 2012, le pape Benoit XVI avait lancé un appel à la cessation des attentats au Nigéria qui frappaient les chrétiens. Que « les responsables de ces violences mettent fin immédiatement à l’effusion du sang de tant d’innocents » avait imploré le pape. Le pape François avait, lui aussi, dénoncé les trop nombreuses persécutions et prises d’otages au Nigéria l’an dernier, déclarant : « Au Nigeria, malheureusement ne cessent pas les attentats qui menacent la vie de tant d'innocents et où de nombreuses personnes, même des enfants, sont retenues en otage par des groupes terroristes ».
 

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