Une grande première dans ce pays pionnier dans les transplantations, mais une si petite percée face à un marché qui explose.
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14/03/2014
Cinq suspects ont été arrêtés cette semaine en Espagne pour avoir eu l'intention d'acheter des organes. Un citoyen libanais aurait proposé jusqu’à 40 000 euros à des immigrants pauvres, en échange de leur foie.
Dans ce pays, numéro un mondial pour le nombre de greffes d'organes depuis 22 ans, « il s’agit du premier cas identifié», a confié à la presse le directeur de la police nationale, Ignacio Cosido.
Tout a commencé dans le cadre d’une enquête lancée fin juin 2013, suite à la plainte d'une ONG valencienne qui s'occupe d'étrangers en situation précaire. L’enquête a permis alors à la police de remonter la chaine, identifiant d’abord les deux personnes qui servaient d'intermédiaires pour recruter d'éventuels donneurs parmi des immigrés en situation irrégulière.
L'objectif était de réaliser une greffe d'un morceau de foie sur le patient libanais qui souffre d'une insuffisance hépatique chronique, et ne peut subir l'opération dans son pays (cf. site 20minutes) . Coût de l’opération : jusqu’à 12 000 euros au total, payée par une entreprise commerciale et non sanitaire dont la police n’a pas révélée le nom. Selon El Pais, deux candidats avaient été jugés compatibles, un citoyen roumain et une femme. C’est le premier qui aurait été choisi et se serait rendu dans une clinique barcelonaise afin d'entamer le processus de greffe. L’opération n’a pas eu lieu grâce au système espagnol de contrôle des transplantations.
La question du commerce clandestin d’organes constitue un vrai fléau mondial. Selon l’OMS, (l’Organisation Mondiale de la Santé), 5% du volume total des greffes réalisées dans le monde seraient le fruit d’un marché noir. Les organisations criminelles internationales ont profité de ce « créneau lucratif » pour faire pression sur des personnes en situation d’extrême pauvreté et les inciter à vendre leurs organes. A l’instar de la traite des êtres humains et du trafic de drogue, le trafic est déterminé par la demande. En 2007, pour tenter de l’enrayer, l’OMS a créé un Observatoire mondial des transplantations, en coordination avec l’Etat espagnol. Quant au Conseil de l’Europe, un projet de convention européenne contre le trafic d'organes humains pourrait entrer en vigueur d’ici la fin de l’année.
Selon cette convention, toute personne – en particulier intermédiaires et chirurgiens corrompus – obligeant des personnes à se séparer de leurs organes ou à les donner moyennant finance, serait sanctionnée. En revanche le bon fonctionnement du mécanisme de suivi prévu par cette convention resterait, hélas, tributaire de la bonne volonté des Etats.
Dans ce pays, numéro un mondial pour le nombre de greffes d'organes depuis 22 ans, « il s’agit du premier cas identifié», a confié à la presse le directeur de la police nationale, Ignacio Cosido.
Tout a commencé dans le cadre d’une enquête lancée fin juin 2013, suite à la plainte d'une ONG valencienne qui s'occupe d'étrangers en situation précaire. L’enquête a permis alors à la police de remonter la chaine, identifiant d’abord les deux personnes qui servaient d'intermédiaires pour recruter d'éventuels donneurs parmi des immigrés en situation irrégulière.
L'objectif était de réaliser une greffe d'un morceau de foie sur le patient libanais qui souffre d'une insuffisance hépatique chronique, et ne peut subir l'opération dans son pays (cf. site 20minutes) . Coût de l’opération : jusqu’à 12 000 euros au total, payée par une entreprise commerciale et non sanitaire dont la police n’a pas révélée le nom. Selon El Pais, deux candidats avaient été jugés compatibles, un citoyen roumain et une femme. C’est le premier qui aurait été choisi et se serait rendu dans une clinique barcelonaise afin d'entamer le processus de greffe. L’opération n’a pas eu lieu grâce au système espagnol de contrôle des transplantations.
La question du commerce clandestin d’organes constitue un vrai fléau mondial. Selon l’OMS, (l’Organisation Mondiale de la Santé), 5% du volume total des greffes réalisées dans le monde seraient le fruit d’un marché noir. Les organisations criminelles internationales ont profité de ce « créneau lucratif » pour faire pression sur des personnes en situation d’extrême pauvreté et les inciter à vendre leurs organes. A l’instar de la traite des êtres humains et du trafic de drogue, le trafic est déterminé par la demande. En 2007, pour tenter de l’enrayer, l’OMS a créé un Observatoire mondial des transplantations, en coordination avec l’Etat espagnol. Quant au Conseil de l’Europe, un projet de convention européenne contre le trafic d'organes humains pourrait entrer en vigueur d’ici la fin de l’année.
Selon cette convention, toute personne – en particulier intermédiaires et chirurgiens corrompus – obligeant des personnes à se séparer de leurs organes ou à les donner moyennant finance, serait sanctionnée. En revanche le bon fonctionnement du mécanisme de suivi prévu par cette convention resterait, hélas, tributaire de la bonne volonté des Etats.