Alors que les cliniques se multiplient, la course est lancée pour tirer parti de ce nouveau “business” aussi inhumain que rentable.
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12/03/2014
En janvier dernier, dans un pays où aucun encadrement législatif n’est prévu en matière de PMA, dont la gestion pour autrui (GPA), une jeune femme est décédée à New Delhi dans une de ces cliniques, après un prélèvement d'ovocytes, révélant toutes les ombres et lumières d’un secteur en forte expansion dans le pays : La clinique New Life, où est décédée Yuma Sherpa, proposerait un «package GPA» avec les gamètes des parents commanditaires pour 17 500 euros, mais également des «packages» avec deux mères porteuses à la fois pour multiplier les chances de grossesse.
Chaque clinique, chaque médecin, profite du vide législatif pour se fixer ses propres règles et n’hésite pas à avoir recours à des agents pour recruter, moyennant commission, des femmes disposées à être des mères porteuses, sachant parfaitement qu’ils n’auront aucun mal à en trouver, beaucoup d’entre elles acceptant dans l'espoir de sortir leur famille de la pauvreté.
La clinique New Life dispose même d'un site en ligne, proposant des donneuses géorgiennes, polonaises, ukrainiennes, d'Afrique du Sud ou encore thaïlandaises, mexicaines et indiennes.
« En Inde le package GPA enrichit plus les cliniques que les mères porteuses » : c’est le sujet du jour d’Hélène Ferrarini sur Slate.fr. Entre les dessous financiers, les conditions vécues par ces mères porteuses, le récit des manipulations faites sur elles et sur les embryons (traités par 2, par trois, voire jusqu’à six), les marchés conclus avec les donneurs dans le dos des futures mères porteuses, profitant de l’illettrisme de certaines pour gagner leur consentement, on se demande si l’être humain n’a vraiment pas touché le fond…