Alors que les manifestations ont fait 17 morts et 250 blessés, l’ONU veut faire la lumière sur les responsabilités de chacun.
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Un groupe d’experts de l’ONU a demandé jeudi dernier au Venezuela de fournir des explications concernant les violences auxquelles a récemment fait face le pays. Il s’agit de clarifier les détentions apparemment arbitraires qui ont suivi ces mouvements et l’usage de la force contre les manifestants et les journalistes.
La situation au Venezuela est particulièrement préoccupante. Lors de ces dernières semaines, une partie du peuple vénézuélien a protesté contre le gouvernement de Maduro, condamnant l’insécurité et les problèmes économiques du pays (cf Aleteia). 17 personnes ont trouvé la mort et environ 250 personnes ont été blessées. Bien que le gouvernement rejette la faute sur les manifestants, les Nations Unies jugent nécessaire de mener l’enquête pour statuer des responsabilités de chacun et libérer les prisonniers si détentions arbitraires il y a.
En effet, dans leur communiqué, les experts ont exprimé leur profonde préoccupation. « Nous sommes également troublés par les allégations de multiples cas de détention arbitraire de manifestants. Certains auraient été battus, et dans certains cas torturés, par les forces de sécurité, emmenés dans des installations militaires, détenus au secret, et sans accès à une assistance juridique » ont-ils ainsi déploré.
En outre, ils condamnent la fermeture par le gouvernement de la chaîne de télévision NTN 24 car "le pays a besoin de davantage d'information sur les manifestations, pas moins". Les experts se sont aussi déclarés « prêts à se rendre au Venezuela et à engager un dialogue constructif avec toutes les parties. »
Dans le même temps, la conférence épiscopale du Venezuela continue d'appeler le gouvernement à entamer un véritable processus de dialogue, et ce, quelles que soient les divergences d'opinions politiques. L'archevêque de Caracas, Mgr Jorge Urosa Sabino, regrette la poursuite des "actions répressives" après la conférence de paix appelée par le président, qui a eu lieu le 26 février dernier (cf Aleteia). Les évêques vénézuéliens rappellent ainsi que le rôle de l’Etat est de travailler pour la sécurité nationale et de contenir toute violence.
Mgr Jorge Urosa Sabino invite urgemment le gouvernement chaviste à écouter les revendications des manifestants. Il demande enfin le retour à la sérénité et à l’aide de « tous les citoyens pour parvenir à la concorde ». En effet, « nous devons nous reconnaître comme frères, membres d’un même peuple, comme enfants de Dieu » pour résoudre pacifiquement ce conflit.