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Sibérie : des chercheurs français découvrent un virus géant congelé depuis 30 000 ans

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Paul Monin - publié le 04/03/14
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Non, ce n’est pas l’accroche du prochain film de catastrophe, mais la récente découverte de virologues français.

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04/03/2014

Encore plus fort qu'Hibernatus ! Une équipe de virologues Français a découvert dans un échantillon de terre gelée provenant de Sibérie un énorme virus vieux de 30 000 ans.
 
L'équipe de virologistes est constituée de chercheurs du laboratoire Information génomique et structurale d'Aix-Marseille, associés à ceux du laboratoire Biologie à grande échelle (CEA/Inserm/Université Joseph Fourier) et du Génoscope (CEA/CNRS).

L’échantillon de terre provient de la région autonome de Chukotka, dans le Nord-Est de la Sibérie – d’où le nom du virus : « Phytovirus Sibericum ». C’est en analysant un morceau de pergélisol (une couche du sol des régions arctiques gelée en permanence) que les scientifiques ont découvert ce virus, qui était encore actif lorsque l’homme de Neandertal commençait à disparaître, soit aux alentours de -28 000 av JC.
 
Si on le considère comme « géant », c’est parce que son diamètre est supérieur à 0,5 micron, ce qui le rend visible au microscope optique, et non pas uniquement au microscope électronique, comme le virus du sida, par exemple. Mais ce qui le rend vraiment hors-norme, c’est son système génétique.
 
En effet, ce Phythovirus compte environ 500 gènes. C’est moins que les 2000 gènes de ses cousins Pandoravirus (découverts en 2013 par d’autres chercheurs Français) mais son système de réplication à l'intérieur des cellules est beaucoup plus sophistiqué. À titre de comparaison, beaucoup de virus, parmi les plus pathogènes pour l'homme comme ceux de la grippe ou du sida, ne comptent une dizaine de gènes – ce qui leur suffisent largement pour proliférer.
 
Les chercheurs pensaient avoir atteint les limites ultimes du monde viral en termes de complexité génétique des virus géants : la Nature leur a rappelé sa force créatrice. "L'analyse approfondie de Phythovirus révèle qu'il n'a quasiment aucun point commun avec les virus géants précédemment caractérisés. Il inaugure donc une nouvelle famille de virus, portant à trois le nombre de familles de virus géants connues à ce jour", précise la communauté scientifique dans un communiqué diffusé le 3 mars 2014.
 
Ne paniquez pas pour autant : ce nouveau virus n’est pas dangereux pour l’homme. D’autant plus que l'étude de ces nouvelles entités pourrait déboucher sur d'importantes avancées en matière de biotechnologie médicale. Néanmoins, si de telles bébêtes se baladent encore dans les sous-sols gelés de notre bonne vieille Terre, il y a quand même de quoi s’inquiéter.

"Cela a des implications importantes sur les risques de santé publique liés à l'exploitation des ressources minières et énergétiques des régions circumpolaires, que le réchauffement climatique rend de plus en plus envisageable", déclarent également les scientifiques dans le communiqué. "La résurgence de virus considérés aujourd'hui comme éradiqués, tel celui de la variole dont le processus de réplication est similaire à celui du Phythovirus, n'est désormais plus du domaine de la science-fiction".

Dit autrement, il est tout à fait probable qu’un jour, un nouveau virus issu des profondeurs de la terre vienne semer la terreur sur la planète. Mais, comme on le dit si bien dans le film Alerte: "restez calme !"
 

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