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Venezuela : le pape appelle à la réconciliation et au pardon

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Gaëlle Bertrand - publié le 27/02/14
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Après trois semaines de violentes manifestations dans le pays et les minces espoirs d’une sortie de crise rapide, le Souverain Pontife réclame pour les vénézuéliens un dialogue sincère et respectueux de la vérité et de la justice.

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27/02/2014

« Je suis avec une appréhension particulière ce qui se passe ces jours-ci au Venezuela. Je souhaite vivement que cessent au plus vite les violences et les hostilités … » : ainsi commence le vibrant appel lancé par le pape François mercredi, à l’audience générale place Saint-Pierre alors que dans le pays, après plusieurs semaines de contestation antigouvernementale, tous les courants politiques, sociaux et académiques essaient de trouver une issue à la crise.  (cf Aleteia).
 
Le Saint-Père, qui avait rencontré en 2013 le président vénézuélien et son principal opposant, a notamment demandé au peuple vénézuélien et aux responsables politiques et institutionnels de s’employer instamment à « favoriser la réconciliation nationale, par le pardon réciproque et par un dialogue sincère, respectueux de la vérité et de la justice, capable d'affronter des thèmes concrets pour le bien commun de tous ».
 
« Je vous assure de ma prière constante et fervente, en particulier pour ceux qui ont perdu la vie dans les affrontements et pour leurs familles », a-t-il ajouté. Le pape a ensuite invité tous les croyants à « élever des supplications vers Dieu, par l'intercession maternelle de Notre-Dame de Coromoto, afin que le pays retrouve rapidement la paix et la concorde ».
 
Cet appel du pape intervient à un moment d’essoufflement apparent des manifestations depuis quelques jours mais qui menacent de s’amplifier si aucune proposition concrète n’arrive rapidement des secteurs politiques et sociaux du pays, et surtout avant la date anniversaire de la mort de l'ancien président du Venezuela, Hugo Chavez, le 5 mars prochain.
 
Une conférence de paix nationale s'est tenue hier, mercredi 26 février. Elle était organisée par le successeur d'Hugo Chávez au pouvoir, Nicolás Maduro, mais son principal opposant, Henrique Capriles, leader du parti MUD (Coalition pour l’Unité Démocratique), a refusé de s’y rendre, dénonçant un « simulacre de dialogue ». Le journal El economista rapporte que le président Maduro a profité de cette réunion pour proposer la création d’une commission de vérité sur les violences perpétuées. Des violences autour desquelles  le ministère public vénézuélien aurait ouvert « une douzaine d'enquêtes sur des cas d'abus présumés », écrouant 14 militaires, policiers et agents des services de renseignements. Cinq d'entre eux sont poursuivis pour la mort de deux manifestants le 12 février à Caracas (un étudiant et un sympathisant du pouvoir). »

Lors de la conférence, le président a détaché trois points clés sur lesquels travailler en priorité : le « respect de la constitution », la « levée des foyers de violence présents dans le pays » et la « défense de la souveraineté nationale ». L’archevêque de Caracas, Mgr Jorge Urosa Savino, qui est aussi le secrétaire général de la conférence épiscopale du Venezuela, était présent. ». Il a offert le soutien de l’Eglise pour créer des « espaces de rencontre » qui permettent de « chercher des solutions et  construire le bien commun ».
 
De son côté l’opposition, par la voie de l’un des députés de l’opposition, Pedro Pablo Fernández, a insisté sur l’urgence d’établir « les responsabilités de chacun » dans ces violences, pour pouvoir ensuite instaurer un « climat pacifique » dans le pays. Le président Mauro a par ailleurs été invité par le président de la chambre de commerce du pays, l’homme d’affaires Jorge Roig, d’écouter les différentes revendications concernant la situation économique et sociale du pays.

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