Dans un communiqué, Mgr Jean-Paul James dénonce « un climat délétère », et exprime sa solidarité avec les victimes des dégradations.
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25/02/2014
La réaction de l’évêque de Nantes, Mgr Jean-Paul James, ne s’est pas fait attendre après la violente manifestation qui a dégénéré, samedi 22 février dans le centre de Nantes. Des opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ont causé de tels dégâts en ville que le maire de Nantes Patrick Rimbert (PS) a indiqué qu'il allait porter plainte « contre X » pour tous ces actes de vandalisme.
« Les nantais sont sous le choc », écrit l’évêque de Nantes. « Devant les scènes de guérillas urbaines et les saccages au cœur de leur ville, pendant la manifestation anti-aéroport Notre-Dame-des-Landes, beaucoup sont effarés. Devant le déferlement de violences samedi après-midi, il ne saurait être question de confondre les auteurs de ces actes avec ceux et celles qui ont voulu manifester dans le calme ».
Mgr James a voulu exprimer sa « profonde sympathie » à l'égard de toutes les personnes victimes de ces dégradations, commerçants, riverains… « Bien au-delà de la communauté nantaise, des réactions de honte sont exprimées. Faut-il rappeler que nous vivons dans un état de droit ? ».
« Je condamne avec la plus vive fermeté toutes violences et atteintes aux personnes, aux biens publics et privés. Ces violences ne résolvent rien. Bien au contraire, elles ne font qu’accentuer le climat délétère devant le dossier complexe du projet d’aéroport ».
L’évêque de Nantes invite à un « dialogue » dans le respect « du processus démocratique », afin de « servir le bien commun et sortir de l’impasse ». « Catholiques, nous savons combien la création et le respect de l’écologie nourrissent notre humanité. Nous savons aussi que les provocations et les indignations ne remplacent pas la réflexion. Notre foi chrétienne nous invite à participer, comme tous les citoyens, aux débats politiques avec une question essentielle : comment édifier une civilisation plus humaine ? »