Un appel du congrès « les religions et la violence » organisé par la Communauté de Sant’Egidio pour « briser le cercle vicieux de la violence » qui ensanglante le monde en ce début de troisième Millénaire.
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24/02/2014
« Pour atteindre l’objectif de la paix dans le monde post-idéologique et globalisé dans lequel nous vivons, a relevé Marco Impagliazzo, la diplomatie traditionnelle a besoin de nouveaux outils qui impliquent toutes les dimensions de la vie : en premier lieu la religion, puis la politique, la culture, et la lutte contre le sous-développement. Car, pour lui, c’est toute la société civile qui doit être impliquée dans cet effort. Effort, a-t-il relevé, qui demande avant tout et surtout de « surmonter les vieilles méfiances », lesquelles sont bien souvent à l’origine des explosions de violence et de terrorisme dans le monde.
Pour Jerry White, « la diplomatie traditionnelle a découvert comment les religions peuvent contribuer à la construction d’un ‘écosystème’ de paix, en injectant le virus de la paix dans un monde tombé dans ‘une épidémie de violence’ ».
« La paix dans le monde est impossible sans paix entre les religions », lui a fait écho le cardinal Walter Kasper, président émérite du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. A ses côtés, parmi les religieux : le grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni, Muhammad Khalid Masud, membre de la cour suprême du Pakistan, Mgr Dionisius Jean Kawak, archevêque syro-orthodoxe de Syrie, Mgr Benjamin Argak Kwashi, archevêque anglican de Jos au Nigeria, et autres personnalité.
Tous ont reconnu qu’il est du devoir des religions de retrouver leur autonomie et de contribuer à la construction de la paix en investissant la culture, les valeurs et l’éducation. Certains ont insisté sur la nécessité « d’associer le spirituel et la technologie moderne » pour éduquer les jeunes générations à la paix, d’autres encore sur l’importance que les religions, bien que différentes, ont la mission commune de « faire comprendre aux hommes qu’ils sont condamnés à coopérer pour survivre, et que la relation des uns avec les autres n’est pas une option à choisir ou à refuser, mais une nécessité à reconnaître ».
En toile de fond , une considération du théologien catalan Armand Puig, directeur de la faculté de théologie de Barcelone : « La violence ne peut jamais être justifiée, c’est pourquoi elle a toujours besoin de justifications. La paix, en revanche, n’a pas besoin de se justifier elle-même, elle ne doit pas demander la permission pour emprunter les voies de l’histoire ».