Parmi les grandes questions qui préoccupent les familles françaises : mariage, divorce, sexualité …
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21/02/2014
Jeudi 20 février, la conférence des évêques de France a publié la synthèse des questionnaires préparatoires (intitulés « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation ») pour le Synode sur la famille qui se tiendra en octobre prochain. Rédigé par Mgr Pierre-Marie Carré, Vice-Président de la Conférence des évêques et archevêque de Montpellier, le texte s’appuie sur plus de 2000 pages (qui elles seront envoyées au Saint-Siège), "essentiellement faites des synthèses de 83 diocèses et de mouvements et groupes, mais aussi de contributions personnelles ».
Mgr Carré revient sur les points majeurs dégagés par l’étude.
La famille : un grand bien
L’archevêque rappelle tout d’abord que la famille est destinée à « être un lieu d’amour, amour des conjoints, amour pour les enfants et apprentissage de l’amour à travers joies et épreuves, réussites et échecs. »
A cet égard, les Français jugent nécessaire de renforcer la préparation au mariage, afin de « saisir le sens profond » de la grâce accordée par le mariage « et d’en déployer les divers éléments ». On constate en effet que de nombreux couples voulant se marier à l’Eglise « n’ont qu’une faible connaissance de ce que représente le sacrement du mariage ». Aussi, le renforcement de cette formation apparaît nécessaire comme préalable à la construction d’une famille.
Dans le même temps, la pastorale familiale et les soutiens en situation de crise familiale mériteraient d’être davantage développés.
L’enseignement de l’Eglise est souvent mal compris
La position de l’Eglise est souvent mal connue sur les sujets liés au couple, à la sexualité et à la contraception. Et, de manière générale, les personnes ne retiennent que les interdictions. Sans remettre en cause l’enseignement de l’Eglise catholique, « il est demandé que soient produits des textes plus simples et accessibles afin de rendre le message de l’Eglise plus audible ». Les travaux réalisés par le Pape Jean-Paul II sur « la loi de gradualité » et sa théologie du corps mériteraient par exemple d’être mieux connus.
Ainsi, « on attend que l’Eglise donne aux couples chrétiens des critères de discernement qui leur servent de point de repère » et « de mettre l’accent sur la qualité relationnelle de l’amour qui unit les époux en faisant percevoir ce qu’ils sont appelés à vivre comme chasteté. »
Les difficultés rencontrées par les familles
La conférence des évêques de France souligne la difficulté d’aller à contre courant des tendances sociétales actuelles, en particulier pour les jeunes. C’est pourquoi il serait intéressant de favoriser les témoignages de vie au sein des paroisses, en particulier les témoignages de couples et de familles chrétiennes.
D’autre part, les Français souhaiteraient que le Synode s’exprime de manière concrète sur certaines problématiques auxquelles font face les familles (par exemple : comment concilier vie professionnelle, crise d’adolescence des enfants et présence auprès des parents âgés ?).
Quant à la question des divorcés remariés, Monseigneur Carré insiste sur le soutien à leur apporter. A ce sujet, de nombreuses réponses aux questionnaires « demandent que la pratique de l’Eglise s’inspire par exemple de celle des Eglises orthodoxes : quand un temps de pénitence a eu lieu, que la stabilité de la nouvelle union paraît clairement acquise, une célébration peut la reconnaître, sans pour autant remettre en cause l’indissolubilité du mariage. »
Enfin, concernant l’union des personnes de même sexe, « on demande en particulier d’aider les parents dont un enfant est homosexuel à vivre dans une attitude juste cette situation. »
La famille : lieu privilégié pour expérimenter l’amour de Dieu
Le Vice-Président de la Conférence des Evêques de France conclut le document en rappelant que « la famille est un lieu propice pour expérimenter l’amour de Dieu, car en son sein la personne se découvre aimée et appelée à vivre la communion. Les crises qui la touchent peuvent ébranler la foi et faire obstacle à la rencontre du Christ. (…) Le bonheur, la joie des couples et des familles chrétiennes sont un signe crédible du message du Christ transmis par l’Eglise. »