Le jeune Carlos, athée, s’est converti en suivant sur Twitter le rétablissement de Cova, catholique, rescapée d’un terrible accident.
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22/02/2014
C’est l’histoire d’une bande d’adolescents qui poussait les week-ends jusqu’à leur extrême limite. Autrement dit, ils ne vivaient que dans l’attente des vendredi et samedi soir. « Mes week-ends se bornaient à sortir pour boire, flirter et faire l’idiot, raconte Carlos González, plus de deux ans plus tard. Rentré à la maison, à l’heure fixée par mes parents, j’attendais qu’ils s’endorment et je sautais par la fenêtre de ma chambre pour aller chez un ami, arpenter la rue pour voler des distributeurs de coca-cola, fumer… ».
Nous sommes à Madrid, le 19 novembre 2011. Ce jour-là, ni Cova ni ses amis ne sont arrivés à destination. Deux voitures sont entrées en collision et ses amis Jose Luis et Antonio y ont perdu la vie. Cova et Diego, qui étaient aussi dans la voiture,ont frôlé la mort. La jeune fille, âgée seulement de 16 ans, a bouleversé le monde entier via Twitter, depuis son lit de l’hôpital La Paz à Madrid, où elle luttait contre la mort.
Ses messages sur son compte @aupacova auront constitué un magnifique exemple de foi en communauté. Des gens du monde entier ont prié pour Cova Sanz et sa famille. Son extraordinaire abandon au Christ aura changé bien des cœurs. Ainsi, un jour, une petite fille lui a tweeté: « Faisons un “deal”, tu vas mieux et je t’apporte tous les jours des cookies à l’hôpital ».
Finalement, il est arrivé un peu la même chose à Carlos. « Au moment de l’accident de Cova, j’avais le béguin pour une fille qui la connaissait. Cristina, c’était son nom, m’a dit que si je voulais suivre l’état de Cova à tout moment, je devais le faire sur @aupacova ».
« Spontanément, sans savoir ce que je faisais au juste, j’ai suivi son conseil et, ce faisant, je cherchais à attirer son attention. Au bout de quelques semaines, je me suis rendu compte qu’en suivant ainsi @aupacova, j’étais touché par ce qui se passait. Je ne lisais plus les tweets afin de les commenter pour Christine : j’attendais avec impatience les bulletins de santé pour être tranquille.
Je voulais qu’elle aille bien”, raconte Carlos. « Je croyais que c’était dans le rétablissement de Cova que j’avais confiance, en Cova elle-même, et en réalité c’est dans le Père que j’avais confiance », poursuit-il.
Retour en 2012, au château de Javier, Navarre. Des milliers de jeunes sont venus de différentes parties de l’Espagne. C’est le mouvement ‘Cursillos de Cristiandad’ qui arrive de Madrid avec un groupe d’adolescents. Carlos se joint à eux, parce que "curieux de voir leur religion”, et est surpris par leur joie. Ses amis – Paco et Jorge – le poussent à se confesser, lors de la veillée du samedi. « Je l’ai fait, et ma pénitence a été, pendant l’Adoration, de demander à Dieu de me laisser revenir à ma religion”, puisqu’il était catholique. « Qu’importe de mettre un nom à ce qui s’est passé ; mais à genoux, les yeux fermés et parlant avec Dieu, j’ai senti mon cœur si purifié que j’ai été totalement envahi par l’amour de Dieu. Depuis, je suis né de nouveau, s’émerveille-t-il. Mon cœur débordait d’amour.”
Cette confession a représenté un tournant dans sa vie. Maintenant, tout avait un sens. Mais en même temps, il a dû mettre un terme à cette phase stade de sa vie : « j’avais vécu comme un sauvage, reconnaît-il, « et je suis retourné à la Maison ». Aujourd’hui, il est heureux, ça se voit. Il ne lui arrive pas de douter de ce qu’il a ressenti ce jour-là. " Comment aurais-je pu douter ? " Même si par la suite, par manque de formation, comme il dit, il a tout de même pu lui arriver de déraper çà et là.
Ce qui est arrivé à Cova a alimenté quelque chose qui naissait en lui:
la foi. Il a cherché à la contacter pour la remercier personnellement. Elle va beaucoup mieux, toujours avec le sourire. « Après plusieurs tentatives, j’ai réussi ». Ils ont passé l’après-midi dans un bar près de la maison Cova, à Mirasierra. « Ce qui m’a le plus impressionné, c’était son regard, tellement vivant. Quand je l’ai rencontrée, elle avait encore les cheveux courts, était très maigre. Bien que parlant peu, elle disait ce qui était nécessaire, et la lueur dans son regard elle complétait ses paroles. Une personne normale avec une qualité humaine extraordinaire. Alors je lui ai dit des choses très intimes, et à aucun moment elle n’a sursauté, ni ne m’a jugé, elle m’a écouté avec attention et m’a répondu : "D’accord, mais c’était avant" ».
Carlos González a aujourd’hui 20 ans. Cela fait près de deux ans que sa vie a changé. Depuis la Javierada de 2012, il fait partie du mouvement Cursillos de Cristiandad.
Article traduit de l’édition espagnole d’Aleteia par Elisabeth de Lavigne