Alors que les débats ont commencé à la Chambre, les sommités mondiales de soins palliatifs pédiatriques, réunies à Mumbai, en Inde, adressent une demande urgente au gouvernement belge : « Ce projet doit être reconsidéré »
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13/02/2014
La Chambre des représentants de Belgique examine, en séance plénière, le projet de loi visant à étendre aux mineurs la loi sur l’euthanasie en vigueur depuis 2002. Au même moment, les 250 experts du premier congrès international de soins palliatifs pédiatriques, qui s’est tenu à Mumbai, en Inde, les 11 et 12 février, diffusent une déclaration dans le monde entier qui appelle le gouvernement belge à « reconsidérer sa décision » de toute urgence.
« Nous croyons que l’euthanasie ne fait pas partie de la thérapie palliative pédiatrique et ne constitue pas une alternative », déclarent ces sommités en matière de soins palliatifs pédiatriques. Dans leur déclaration finale, ces derniers réclament pour tous les enfants en fin de vie « l’accès aux moyens appropriés pour contrôler la douleur et les symptômes, ainsi que des soins palliatifs de haute qualité pour rencontrer leurs besoins particuliers ».
Malgré une multiplication ces derniers jours des appels et prises de position de pédiatres et juristes contre cette loi, les médias belges, La Libre Belgique, pensent que cet appel risque fort de rester sans écho, après son vote à une large majorité au Sénat et son approbation par la Commission de justice de la Chambre des représentants de Belgique.
Néanmoins, d’après les premiers échos, il semblerait que les débats à la Chambre soient houleux entre les partisans du projet et ses détracteurs qui dénoncent, entre autres choses, un texte qu'ils estiment « mal rédigé et source d'insécurité juridique », rapporte entre autres RTL.be.
« Notre conclusion était et demeure: ce projet n'est pas prêt à être voté. Le texte doit être adapté et précisé », a souligné Sonja Becq (parti démocrate chrétien flamand, CD&V). Les chrétiens démocrates déplorent l'attitude de la majorité de circonstance qui s'est constituée pour soutenir le texte et n'a pas voulu procéder à de nouvelles auditions en Commission de la Chambre ou demander l'avis du Conseil d'Etat.
A l'instar des chrétiens démocrates flamands, le cdH (Centre démocrate humaniste, parti centriste) se demande où réside la nécessité d'un tel texte qui « n'est pas réclamé à cor et à cri comme une nécessité par le corps médical ».
Le vote doit intervenir dans la soirée.