Le 11 février 2013, la voix paisible du pape Benoît XVI résonnait comme un coup de tonnerre dans l’Eglise et dans le monde : le pape renonçait à sa charge !
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11/02/2014
A l’occasion de l’anniversaire de l'annonce de la renonciation de Benoît XVI ( annoncée le 11 février 2013 aux cardinaux – notre photo- elle sera effective le 28 février suivant ), le Sismographe a posé à plusieurs vaticanistes cette question: Un an après la renonciation du Pape Ratzinger et les évènements qui ont suivi, quel regard portez-vous sur l’évènement, qu’est-ce qui vous semble le plus important ?
Voici la réponse de Jesús Colina, président de Aleteia :
Les trois leçons de Benoît XVI
Au début de février 2013, personne ne pouvait imaginer ce qui allait arriver. Les chroniques des médias d’information se focalisaient de façon obsessionnelle sur le “Vatileaks”, une affaire qui a fait « souffrir de façon injuste le Pape Benoît XVI » et, avec lui, « de nombreuses personnes », a déploré en ces jours-là le presque cardinal Pietro Parolin.
Douze mois plus tard, le Pape François était élu « personnalité de l’année » par le magazine Time, tandis que Facebook l’a reconnu comme le « trending topic » -le sujet phare- de l’année. Jusqu’en Russie, le niveau de consensus de ce Pape dans les sondages a dépassé 71%, fait sans précédent dans l’histoire.
Comment cela a-t-il été possible? La réponse à cette question se trouve dans la renonciation prophétique de Benoît XVI. Voici les trois leçons que le Pape émérite laisse à l’Eglise.
Première leçon : Une Eglise humble
La douce humilité du geste de renonciation de Benoît XVI a montré comment la crédibilité de l’Eglise ne vient pas du pouvoir ou de l’influence politique et économique. La crédibilité de l’Eglise dépend de son attachement à la vérité. Et, comme disait sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, humilité et vérité sont liées. Le monde s’est incliné devant le geste d’humilité, fondé sur la vérité (il suffit de lire la Déclaration du 11février), du Pape émérite.
Deuxième leçon: Une Eglise qui ose
En second lieu, Benoît XVI a démontré à l’évidence ce que le Pape François a dit : « Je préfère mille fois une Eglise accidentée à une Eglise enfermée et malade ». Le premier geste de démission d’un Pape à l’époque moderne était plein d’interrogations et de dangers. S’il avait consulté les cardinaux, à coup sûr la majorité d’entre eux lui aurait déconseillé ce geste. Les faits démontrent un an plus tard la grandeur de cette phrase de Bergoglio, qu’a vécue personnellement Joseph Ratzinger.
Troisième leçon: Une Eglise croyante
Si quelqu’un m’avait prédit en février ce qui s’est passé en ces douze mois, je l’aurais traité de fou ou d’ivrogne. Avec sa renonciation, le pape Benoît XVI a montré que celui qui gouverne la barque de Pierre n’est pas simplement un homme doté d’un nom et d’un prénom. Quand l’Eglise vit la foi jusqu’au bout, elle expérimente une force inhabituelle: la force de Jésus de Nazareth, Dieu fait homme pour le croyant.