A quelques jours de la visite de François Hollande au Vatican (24 janvier), sa conférence de presse ne contenait aucune proposition de fond propre à rassurer les catholiques.
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Condamnation de la dernière action des Femen, assurance que tous les croyants – juifs, musulmans et même chrétiens, une première !- avaient le droit au respect de leurs convictions et de leurs lieux de culte, annonce de sa prochaine rencontre avec le pape François, les apaisements tentés par le président de la République à l’intention des catholiques au cours de sa conférence de presse du 14 janvier ressemblaient à des analgésiques. On ne refuse pas de l’aspirine quand on a mal aux dents, mais on ne se fait pas d’illusion sur son pouvoir curatif…
D’autant qu’au cours de la même intervention, François Hollande s’est félicité, avec un coup de chapeau appuyé à Madame Taubira, de l’adoption du « mariage pour tous », et qu’il a annoncé un projet de loi sur la fin de vie au Parlement d’ici la fin de l’année, confirmant sa détermination à faire avancer la cause de l’euthanasie, comme le promettait la proposition 21 de sa campagne électorale. Or l’avis que vient d’émettre un « panel de citoyens » -prétendument représentatif alors que n’y figure aucun adversaire de l’euthanasie- va jusqu’à proposer de légaliser le « suicide médicalement assisté » et l’euthanasie d’une personne sans son consentement si elle est incapable de s’exprimer ! Sur ce sujet brûlant, la réaction des évêques ne s’est pas fait attendre : la déclaration du Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France du 16 janvier 2014, réitérant un refus absolu de « l'acte de tuer » et l’encouragement à développer les soins palliatifs.
On ne voit pas d’avantage d’inflexion dans la politique scolaire inspirée par la laïcité de combat de Vincent Peillon qui avait clairement la famille et la religion dans le collimateur en proclamant sa volonté d’« arracher l’élève à tous les déterminismes », y compris celui de l’identité sexuelle avec la promotion de la théorie du gender, ni dans la question des financements de l’enseignement supérieur catholique ou dans le statut des aumôneries d’hôpitaux, comme le signalait Mgr Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF), dans une interview à Radio Vatican après la conférence de presse présidentielle. Mgr Podvin concluait que la laïcité selon François Hollande était une « laïcité pragmatique » (bien différente, convenons-en, de la notion de «laïcité positive » évoquée naguère au Vatican par Nicolas Sarkozy).
Ce pragmatisme s’étend d’ailleurs à sa prochaine rencontre avec le pape François, puisque celui-ci s’est vu décerner par le président de la République le compliment tout relatif de pouvoir jouer un rôle « utile sur plusieurs sujets », tel que le conflit syrien. « Utile », le mot n’est pas des plus heureux, mais il est révélateur de l’utilitarisme, pour ne pas dire du cynisme, que manifeste François Hollande dans tous les domaines, y compris dans sa vie sentimentale comme le sait désormais le monde entier. (Aleteia)
Mais faisons confiance au pape François : lui qui vient d'adresser un message de soutien à la Marche pour la vie (Aleteia) n’a pas besoin de recevoir de pétition ou d’exhortation pour savoir à quoi s’en tenir sur un pouvoir politique qui a cumulé en quelques mois autant d’atteintes au respect de la vie, de la famille et des droits fondamentaux de la personne humaine : promotion de l’avortement et des recherches détruisant des embryons humains, promotion de l'euthanasie et du suicide assisté, sans oublier la prochaine suppression de la notion de détresse dans la loi Veil (Aleteia) et la nouvelle atteinte à la liberté d’expression que constitue l’extension du « délit d’entrave à l’avortement » au conseil donné aux femmes enceintes de garder leur enfant.
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