Bruno Retailleau, sénateur UMP, réagit à la plainte déposée contre une entreprise américaine mettant en relation en France des mères porteuses avec des clients français.
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Bruno Retailleau, sénateur UMP de Vendée, ne cache pas sa colère. « Le gouvernement est laxiste sur la gestation pour autrui », dénonce-t-il dans une interview au journal La Croix, en réagissant à la première plainte déposée par l’association des « Juristes pour l’enfance » contre une société américaine, Extraordinary conceptions, qui propose en France ses services de mères porteuses (cf. Aleteia). Ces « sociétés étrangères officient dans notre pays sans que les autorités ne bougent », s’insurge-t-il. Avec plusieurs autres sénateurs, « nous souhaitons apporter tout notre soutien aux associations qui, en portant plainte, se mobilisent contre ces pratiques illégales, notamment l’entremise entre des couples français et des mères porteuses ».
Valeurs Actuelles a également enquêté sur ce « business caché » des mères porteuses et ces réunions organisées dans la plus grande discrétion dans des hôtels (cf. tentative échouée à l’hôtel du Lutetia) ou appartements de la capitale. « Les premiers échanges avec Extraordinary Conceptions ont eu lieu par e-mail », explique Valeurs Actuelles. Puis à Paris, le rendez-vous s’est déroulé en deux temps : « une heure de discussion avec une salariée de l’agence accompagnée d’une traductrice, puis un entretien avec un médecin du Fertility Center of Las Vegas, le Dr Daneshmand, et la fondatrice d’Extraordinary Conceptions, Stephanie Caballero, avocate spécialisée en “maternité de substitution” ». Tout cela dans la plus grande illégalité, et sans qu’aucune de ces associations ne soient réellement dissuadée d’agir.
Pour Bruno Retailleau, « l’absence de fermeté sur ces pratiques » risque de finir par « entériner une situation de fait ». Voilà pourquoi avec une dizaine de sénateurs, il « exige du gouvernement qu'il adresse une circulaire aux parquets de toute la France les incitant à engager des poursuites contre ceux qui organisent cette pratique illégale ». Les sénateurs demandent aussi que le refus de la GPA soit « inscrit noir sur blanc dans la future loi familles au nom des droits de l'enfant » (cf. Le Point). C’est aussi pour demander cette interdiction que des milliers de Français défileront à Paris et Lyon le 2 février prochain avec la Manif Pour Tous. Sa présidente, Ludovine de la Rochère, a encore récemment demandé à François Hollande de s’engager contre cette pratique… (cf. 20 minutes).