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Noël : Ces crèches que l’on veut interdire…

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Marine Soreau - publié le 23/12/13
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Vider Noël de son sens, déchristianiser l'événement, faire respecter le principe de laïcité ? Difficile de dire ce qui motive les grincheux opposés à la présence de crèches dans l'espace public.

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Les agents SNCF de Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) n’en reviennent toujours pas : voilà 10 ans qu’ils installent chaque année, derrière la vitre de leur guichet, une crèche de Noël. Une tradition à laquelle ils tiennent. Mais cette année, un usager s’est plaint à la direction régionale de la SNCF de non-respect de la laïcité dans un lieu public. Il a expliqué se sentir offusqué « de voir un signe religieux ostensible dans un lieu public », rapporte Le Figaro.

La direction régionale de la SNCF demande alors de retirer la crèche au plus vite. Refus obstiné des agents de Villefranche-de-Rouergue qui se contenteront de la dissimuler temporairement sous une bâche avec l’affichette suivante : « Suite à la plainte d’un client, nous ne pouvons laisser exposer la crèche. Crèche que la gare de Villefranche met en exposition depuis dix ans !! ».

« Cela fait dix ans que nous avons l’habitude d’installer une crèche sur l’un de nos comptoirs. Nous ne voyons pas pourquoi cela changerait ! » explique un cheminot. « Notre crèche est toujours en place. Elle restera là, mais ostensiblement masquée ».

Face au retentissement de l’affaire, la direction régionale appelle au dialogue, évoquant la dimension « locale » de l’initiative, rapporte le Centre presse Aveyron. « La crèche est un signe religieux, mais autour de Noël, c’est aussi une tradition importante pour les agents, on trouve des crèches dans beaucoup d’espaces publics. Mais à la SNCF, comme dans toutes les sociétés, les questions de laïcité se posent, c’est pourquoi nous aborderont le sujet à l’occasion d’un comité d’éthique qui avait déjà émis en décembre un avis réaffirmant les principes de laïcité et de neutralité de l’entreprise », a précisé le directeur de la communication, Philippe Blanquart.  

Vider Noël de son sens, déchristianiser l’événement, faire respecter le principe de laïcité ? Difficile de dire ce qui motive les « grincheux » opposés à la présence de crèches dans l’espace public. Chaque année, on note quelques événements encore isolés mais malheureusement de plus en plus nombreux. Certains relevant purement et simplement d’une christianophobie ambiante. Comme ce supermarché Auchan de Villebon-sur-Yvette qui ne vend plus de crèches « parce que ça choque », ou cette tentative d’incendie de la crèche de la cathédrale de Sées (Orne).

Et si, la plupart du temps, il existe une « coexistence pacifique » entre la Nativité et la fête mondaine, rapporte Gérard Leclerc dans sa chronique hebdomadaire sur Radio Notre Dame, « il faut faire des vœux pour qu’une telle coexistence subsiste, car ici où là apparaissent des causes de conflit, si ce n’est de rupture ». « On signale en Europe des tentatives pour déchristianiser carrément l’événement au point de supprimer le nom même de Noël qui a pourtant vocation consensuelle », affirme-t-il. « Certains arguent du multiculturalisme sous ses aspects religieux en faveur de la déconfessionnalisation ».

« C’est une question intéressante sur la nature de nos sociétés, qui n’est pas sans rapport avec l’idéologie qui s’affirme dans une certaine idée de l’Europe. Celle-ci serait-elle une sorte d’espace neutre, à la seule enseigne des droits de l’homme, c’est à dire sans appel à l’histoire, à la culture, qui explique d’où nous venons et comment nous avons pu former précisément notre conception de l’homme en rapport avec un héritage ? Un héritage qui n’est pas obsolète, mais qui constitue aussi comme un grand fleuve, charriant les trésors les plus précieux, supérieurs aux modes et aux scansions du temps ».

 

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