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Euthanasie : le « suicide assisté » préconisé par la « Conférence des citoyens »

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Marine Soreau - publié le 16/12/13
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Les 18 personnes chargées par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) de réfléchir à la question de l’euthanasie active et du suicide assisté ont rendu leur verdict…de mort.

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La « Conférence de citoyens » mise sur pied à la demande de François Hollande par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu ses conclusions le lundi 16 décembre. Elle préconise notamment « la légalisation du suicide médicalement assisté », avec des « nuances ».

Dans l’avis téléchargeable sur le site de La Croix, la Conférence de citoyens -18 personnes sélectionnées par l’institut de sondage Ifop – a estimé que « la possibilité de se suicider par assistance médicale comme l’aide au suicide constitue (…) un droit légitime du patient en fin de vie ou souffrant d’une pathologie irréversible, reposant avant tout sur son consentement éclairé et sa pleine conscience ».

Le panel de citoyens choisi par l’Ifop s’est réuni trois week-ends à huis clos durant les mois de novembre et décembre pour auditionner des personnes compétentes. « Les personnalités auditionnées ont été choisies par le CCNE et pour une partie par les citoyens eux-mêmes », a indiqué Jean-Claude Ameisen, président du CCNE (cf. Le Point).

« Que 18 citoyens représentent la société me paraît tout à fait abusif, il faudrait un débat d’une très grande profondeur », a immédiatement réagi Tugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita. Sur Europe 1, l’auteur de « La bataille de l’euthanasie » (Ed. Salvator) et fondateur de SOS Fin de vie a regretté de ne pas avoir été auditionné sur une question si délicate, qui mériterait un « grand approfondissement ». « Pour connaître ce sujet, il faut le vivre en profondeur. J’aimerais que les gens passent 6 mois de stage en soins palliatifs pour voir exactement l’enjeu de ce sujet si sensible », a-t-il affirmé.

Choqué par les sondages d’opinion* qui ont fait paraître l’euthanasie « comme la seule façon d’échapper à une souffrance insupportable », Tugdual Derville a demandé de faire « des soins palliatifs une grande cause nationale ». « Le président Hollande avait promis dans ce domaine qu’il allait faire des efforts, on n’a toujours rien vu. Si les soins palliatifs sont développés, il n’y aura pas d’euthanasie. Si on promeut l’euthanasie, on va tuer les soins palliatifs. C’est un grand danger », a-t-il confié. « Il faudrait que les citoyens soient informés en profondeur ».

« Il y a des personnes qui croient qu’il y a des « sous-vie », des « non-vie ». Moi qui accompagne des personnes en fin de vie, je n’ai jamais vu de personnes dont la vie ne soit pas digne », a-t-il ajouté.

Avec d’autres personnalités, philosophe, personne handicapée, journaliste, Tugdual Derville a lancé l’appel « Solidaires en fin de vie – Ta vie vaut mieux que l’euthanasie », à signer d’urgence en cliquant ici : http://www.solidairesfindevie.fr/

A lire aussi, les « 14 bonnes raisons de dire non à l’euthanasie » du blogueur Koz.

* Selon un sondage Ifop d’octobre 2013 pour l’association pro-euthanasie pour le Droit de mourir dans la dignité (ADMD), 92 % des personnes ont répondu « Oui, absolument » (44 %) ou « Oui, dans certains cas » (48%) à la question : « Selon vous, la loi française devrait-elle autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie de ces personnes atteintes de maladies insupportables et incurables si elles le demandent ? ».

 

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