Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Le samedi 7 décembre dernier, le soir où toute la Colombie rendait hommage à l’Immaculée Conception avec « la nuit des bougies », les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) ont attaqué la ville de Inza dans la vallée de Cauca et commis un attentat qui a fait 9 morts et 48 blessés, provoquant la destruction d’une église, d’une caserne de la police et d’une dizaine de magasins.
« Nous sommes envahis de tristesse, de voir à quel point l’irrationalité de certains Colombiens sans aucun scrupule a plongé dans le deuil un village, une région pacifique de gens bons et religieux qui sont maintenant accablés de douleur », a aussitôt réagi l’évêque de Tierradentro, Mgr Edgar Hernandi Tirado Mazo.
Réaction également de l'Archevêque de Cali, Mgr Dario de Jesus Monsalve, dans une note envoyée à l’Agence Fides par Radio Caracol. Celui-ci condamne fermement l’attentat, jugé en total décalage avec les pourparlers de paix qui ont lieu à Cuba entre le gouvernement colombien et les FARC pour trouver un accord de paix, et l’annonce par les FARC d’une trêve de 30 jours pour la période de Noël. (Fides)
« Le dialogue au beau milieu d’une guerre civile doit être encadré par un certain nombre de limites spécifiques quant au actions de guerre », a déclaré l’évêque.
Malgré ces négociations qui durent depuis 2012, le conflit armé dans le pays ne semble pas baisser d’un cran. A Putumayo, dans le Sud du pays, la guérilla a la mains mise sur les habitants des villes de Puerto Guzmán et Puerto Asís, où prêtres et évêques ne peuvent pas exercer leur mission comme ils l’entendent , soumis à des interdictions dans l’organisations même de leurs offices.
Les FARC, précise l’Evêque de Mocoa-Sibundoy, chef-lieu du département de Putumayo, Mgr Luis Alberto Parra Mora ne permettent l’ouverture des églises et les célébrations des messes que les samedi et dimanche… et uniquement en ville, pas dans les campagnes où les églises sont fermées toute la semaine.
L’hostilité de la guérilla et d’autres groupes à l’encontre de l’Eglise est une constante dans le conflit colombien. Mais selon les sources recueillies par Fides, les menaces sont devenues plus fréquentes et plus déterminées ces derniers mois :
« Nous observons avec préoccupation les problèmes de sécurité de nos prêtres et de nos évêques auxquels est niée la liberté de prêcher la Parole de Dieu » a déclaré le Père Pedro Mercado, Vice Secrétaire de la Conférence épiscopale colombienne. (Fides)
En octobre dernier, six prêtres menacés par la guérilla ont été transférés pour raisons de sécurité.