La Cour fédérale pour la charia refuse toute autre condamnation que la peine capitale. Le gouvernement a deux mois pour répondre à son ordonnance.
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11/12/2013
La Cour fédérale pour la charia, vient d’émettre une ordonnance qui somme le gouvernement pakistanais de modifier les peines prévues pour le crime de blasphème, actuellement punissable par des peines de réclusion pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité et la peine capitale.
Selon la Cour, il faut exclure la possibilité de peines de prison, même à perpétuité, et prévoir uniquement la peine de mort dans ce cas.
La Cour a donné deux mois au gouvernement pour respecter cette directive qui a aussitôt créé des remous chez les chrétiens pakistanais, et l’embarras des institutions et du gouvernement du Premier Ministre Nawaz Sharif, qui appartient à la Ligue musulmane du Pakistan.
Selon des précisions de l’agence Fides, cette disposition, émise par un collège de cinq juges, renvoie à une décision de 1990 indiquant clairement que la l’outrage au prophète (Mahomet) ou à l’islam constitue « un crime intolérable » et que la seule peine adaptée était en ce cas la peine de mort.
La Cour a donc demandé la mise en œuvre immédiate de la mesure.
Fin novembre, la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale du Pakistan avait diffusé des données préoccupantes à propos de la nette augmentation du nombre des plaintes contre des chrétiens déposées en l’espace d’un mois suite à de prétendus blasphèmes.
Ce nombre est quatre fois supérieur à la moyenne mensuelle enregistrée au cours de ces deux dernières années. Des accusations, manifestement fausses, sont utilisées comme moyens de vengeance dans des controverses privées comme pour frapper les minorités religieuses.
I.C