Les forces du régime syrien intensifient les bombardements contre la ville, mais on ignore la réelle situation des religieuses orthodoxes enlevées. Une mission libanaise est au Qatar pour trouver une solution
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10/12/2013
Les forces du régime syrien ont intensifié ces dernières heures les bombardements contre Yabroud, dernier bastion rebelle dans la région stratégique du Qalamoun.
Yabroud, au nord de Damas, est située sur la même ligne que les autres villes prises par le régime, comme Qara, Deir Atiya, et Nabak : « un important fief » des insurgés, précise le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), chef Rami Abdel Rahmane. (L’Orient Le Jour)
Mais Yabroud serait aussi l’endroit où, selon différentes sources dans la région, les 12 religieuses orthodoxes du monastère de Sainte-Thècle, à Maaloula, pourraient se trouver depuis le lundi 2 décembre, date de leur enlèvement par des rebelles islamistes (Aleteia)
Le Général Abbas Ibrahim, chef des services de sécurité libanais, s’est rendu au Qatar, à la demande du Président libanais, le Général Michel Suleiman, le 7 décembre, afin de tenter de trouver une solution à l’enlèvement, revendiqué par une faction jusqu'ici inconnue, «les Brigades du Qalamoun libre». Le groupe affirme que les moniales ne seront remises en liberté qu’en échange de la libération de 1 000 femmes détenues dans les prisons syriennes. (News.va)
Cette mission au Qatar tient compte des liens existant entre l’Emirat et certaines factions armées en conflit avec l’armée régulière syrienne. Elle est confirmée de source libanaise auprès de l’Agence Fides.
Le Général Ibrahim serait par ailleurs également entré en contact avec la chaîne de télévision Al-Jazeera, pour recueillir des informations concernant la source de la vidéo transmise par la chaîne vendredi 6 décembre.
Cette vidéo montre les moniales assises sur des canapés alors que, sollicitées par une voix masculine elles prononcent des phrases rassurantes sur leurs conditions et sur leur enlèvement, présenté non en tant que tel mais comme une sorte d’opération humanitaire visant à les soustraire aux dangers après une nouvelle occupation de Maaloula par les milices rebelles :
« Nous sommes bien traitées. Ils nous ont emmenées hors du couvent, pour échapper aux bombardements (…). Ils nous ont mises à l'abri, et nous sommes très bien avec eux », déclare une moniale, entourée des autres religieuses.
La veille, jeudi 5 décembre, Fides faisait état de sources de Damas confirmées par les Agences ainsi que par le Nonce apostolique, Mgr Mario Zenari, selon lesquelles la Supérieure des moniales, Pelagia Sayyaf, aurait pu parler au téléphone avec le Patriarche grec orthodoxe d’Antioche le mercredi 4 décembre, assurant que, pour l’instant, les religieuses allaient bien.