Le pape François délègue le cardinal Turkson, président du Conseil pontifical Justice et paix, à la grande cérémonie solennelle de Johannesburg, le 10 décembre
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09/12/2013
Partout en Afrique du Sud, où avait été décrété dimanche une journée nationale de prière et de réflexion, mais aussi dans le monde entier, prières et hommages n’ont pas cessé pour le héros de la lutte anti-apartheid, décédé à Johannesburg, le 5 décembre dernier, à l’âge de 95 ans : chefs d’Etat, hommes politiques, religieux de différentes confessions, chanteurs, sportifs et anonymes….
Les habitants continuent de se recueillir ou de déposer des gerbes pour honorer leur ancien président. Ils le feront toute la semaine, soit jusqu’à son inhumation, le dimanche 15 décembre.
70 chefs d'Etat ou anciens chefs d’Etat, de gouvernement ou d'organisations internationales ont confirmé leur présence à la grande cérémonie officielle prévue mardi 10 décembre au stade de Johannesburg, en présence de nombreuses personnalités civiles et religieuses, d’autres qu’ils ne pourront y être comme le Dalaï lama, toujours sans visa pour se rendre de l’Inde (où il se trouve en exil) en Afrique du Sud. (lapresse.ca), et Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien qui met en avant le coût du déplacement en période de crise.
Le Saint-Siège a fait savoir pour sa part que le pape François serait représenté par le cardinal ghanéen Peter Kodwo Appiah Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix.
Quant à la France, elle sera représentée par le président et par l’ancien président de la République. François Hollande et Nicolas Sarkozy ne voyageront pas ensemble. François Hollande sera accompagné du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, de la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, du sénateur et ancien président du Parti communiste français Robert Hue.
Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne, sera aussi du voyage. Il fut curé à Soweto et connaissait bien Nelson Mandela.
« Des personnalités comme celle-là, il y en a une par siècle », avait déclaré Mgr Lafont, à La Vie, en juin dernier.
« Il avait une bonté et une attention aux personnes tout à fait exceptionnelles », a-t-il redit sur les ondes de Radio Notre-Dame, juste après son décès. (Ecouter ICI)
Il lui rend hommage dans un message public : « … Hamba kakle, Madiba, pars bien!… Mandela a puisé dans la remarquable culture de ses ancêtres la force qui anima toute sa vie. Il leur devait beaucoup et le savait bien. C'était un de ses secrets : on ne construit rien sans fondations solides… Mandela était fondamentalement non-violent. Il n'a créé l'armée qu'en réponse à la violence extrême du système, convaincu que son peuple ne comprenait plus sa stratégie et qu'à moins d'être disciplinée, la force est aveugle et destructrice. Il fut un homme de paix. » (L’intégralité sur le site de la CEF).
Juste après la mort de Nelson Mandela, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des Évêques de France adressait une lettre en ce sens à Mgr Stephen Brislin, archevêque du Cap et président de la Conférence épiscopale Sud-Africaine :
« La grande figure de Nelson Mandela appartient un peu au monde entier. Nous voilà marqués par la disparition de cet immense artisan de paix. Il a su vaincre la tentation de la vengeance, pour bâtir la fraternité. Nous avons appris de lui qu'on ne peut pas vivre les uns sans les autres, ni les uns contre les autres, ni les uns au-dessus des autres. Notre liberté est liée à celle des autres, notre bonheur et notre sécurité aussi. Que Dieu l'accueille dans sa maison et qu'Il nous rende forts pour vivre l'idéal de l’Évangile. A bien des égards, c'est cet Évangile qui guidait Nelson Mandela, comme il le dit lui-même… » (Suite de son message sur le site de la CEF)