En mémoire de saint André, évangélisateur de l’Orient, le Souverain Pontife a lancé un nouvel appel à ne pas laisser les racines chrétiennes disparaître du Moyen Orient.
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02/12/2013
« Dialoguer et dialoguer encore pour trouver des solutions justes et durables à un conflit qui a déjà fait trop de dégâts » : c’est l’appel du pape François face à une guerre qui n’en finit pas et dont on sait les conséquences dramatiques pour la population, notamment pour les chrétiens.
Parmi ceux-ci, les grecs melkites, la deuxième communauté catholique d’Orient. Le pape François a reçu samedi 30 novembre son patriarche, Sa Béatitude Grégoire III Laham, qui réside à Damas, la capitale syrienne, à la tête d’un groupe de fidèles venus effectuer leur pèlerinage à Rome, pour la fête liturgique de saint André.
« Nous croyons fermement dans la force de la prière et de la réconciliation, et nous renouvelons notre pressant appel aux responsables afin que cesse toute violence et qu’à travers le dialogue puissent être trouvées des solutions (…) J’exhorte au respect mutuel entre les différentes confessions religieuses, pour garantir à tous un avenir fondé sur les droits inaliénables de la personne, y compris la liberté religieuse », a déclaré le Pape.
Dès qu’il en a l’occasion, le Souverain Pontifie, « profondément blessé » par ce qui se passe en Syrie et « angoissé » par le tour que prennent les événements sur place, revient sur le sujet, lance des appels pressants, pour promouvoir la fraternité au Moyen-Orient et protéger ses racines chrétiennes.
Il a réaffirmé samedi la nécessité de ne pas se résigner « à penser au Moyen-Orient sans chrétiens ».
Le pape avait prévenu : « L’évêque de Rome ne sera pas en paix tant qu’il y aura des hommes et des femmes, de toutes les religions, atteints dans leur dignité, privés d’avenir et du nécessaire à la survie, contraints à la condition d’exilés ou de réfugiés », avait-il dit le 21 novembre aux participants à l’assemblée plénière de la Congrégation pour les Eglises Orientales. (Aleteia)
Samedi, le pape François a demandé précisément au Patriarche et aux évêques grecs melkites mais aussi au clergé et aux fidèles à vivre généreusement leurs responsabilités dans l’Eglise et dans la société. Quant aux nombreux membres de cette Eglise qui ont émigré et qui forment aujourd’hui une importante diaspora, il les invite à sauvegarder leurs racines humaines et spirituelles, leurs traditions et leur identité. Parce que « l’Eglise tout entière, a-t-il souligné, a besoin du patrimoine de l’Orient chrétien ». (Radio Vatican)
Il a prié pour tous ceux qui ont perdu la vie en Syrie et pour leurs familles, espérant que la proximité de toute l’Eglise « les réconforte et les préserve du désespoir ».
Ces vœux, le pape François les a adressés aussi au patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée toujours à l’occasion de la fête de saint André, le 30 novembre, « conscient », dit-il dans un message à son intention, de sa « profonde préoccupation pour la situation des chrétiens au Moyen-Orient et pour leur droit à rester dans leur patrie ».
Il a réaffirmé que « le dialogue, le pardon et la réconciliation sont les seuls outils envisageables pour obtenir la résolution du conflit », et étendu son affection et ses pensées à tous les chrétiens du monde qui « vivent l’expérience de la discrimination et se trouvent parfois à payer de leur sang le prix de leur profession de foi ».
Et de terminer par une invitation à tous les croyants en Jésus-Christ : qu’ils donnent « un témoignage commun », et n’hésitent pas à « protéger partout le droit d’exprimer publiquement sa propre foi et d’être traité avec équité quand il s’agit de promouvoir l’aide que le christianisme continue à offrir à la société et à la culture».
Pendant ce temps-là en Syrie pas un jour ne passe sans que de durs combats ne soit rapportés à l’intérieur de villages chrétiens (cf. Aleteia). A Maaloula, qui se trouve à une soixantaine de km au nord-est de Damas, les chrétiens ont de nouveau été au centre de combats entre des membres du groupe islamiste Jabhat al-Nusra et l’Armée arabe syrienne pour le contrôle de la partie la plus ancienne de cette petite ville. Selon l’Observatoire de la Christianophobie, les assaillants tiendraient la partie occidentale du village et auraient pris le contrôle du couvent de religieuses de Mar Takla (sainte Thècle).