Le témoignage d’un médecin urgentiste canadien en réponse à « l’aide médicale à mourir », objet d’un projet de loi au Québec.
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En plein débat sur l’euthanasie au Québec, où un projet de loi propose d’encadrer l’« aide médicale à mourir », un médecin urgentiste livre son témoignage, dans lequel il explique pourquoi il ne pratiquera jamais d’euthanasie.
Chaque jour en contact avec des gens vivant de « grandes souffrances », il s’appuie sur son expérience (14 ans comme médecin urgentiste) pour dénoncer cette pratique. Le médecin évoque notamment la « compassion envers les patients » invoquée par les partisans de l’euthanasie.
« Et si on abordait la question sous un autre angle, celui de la très grande majorité des patients atteints de maladies terminales ou dégénératives ? Ceux qui n’ont jamais, du moins jusqu’à présent, considéré l’option de l’euthanasie ? Cela permettrait peut-être de comprendre quel genre de pression on leur fait subir quand l’euthanasie fait partie intégrante des choix thérapeutiques », explique-t-il.
Bien souvent, poursuit-il, ces grands malades craignent « d’être un poids pour leur entourage, pour le personnel soignant, et pour la société en général. Je suis convaincu que ce phénomène très fort et omniprésent en mènera plusieurs à choisir l’euthanasie, non pas parce qu’ils auraient voulu spontanément y avoir recours, mais parce qu’ils sentent que c’est le seul choix “responsable”. N’est-ce pas triste d’en arriver là ? »
A ses yeux, la loi sur l’euthanasie, « en voulant accéder à la demande d’une infime minorité de patients, menace un bien plus grand nombre de malades, qui voudraient finir leur vie autrement qu’en y ayant recours. Ceux-ci se voient placés devant le dilemme suivant : continuer à consommer des ressources de temps, de personnel, d’argent, continuer à représenter un “poids” pour leur entourage, ou recourir à l’euthanasie ».
Sans compter, le risque, à la longue, d’une mise en œuvre de l’euthanasie pour « des raisons avant tout financières ». Il évoque enfin la diminution des soins palliatifs là où l’on pratique l’euthanasie…
Pour lire l’intégralité du témoignage : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/391796/pourquoi-je-ne-pratiquerai-pas-l-euthanasie
Chaque jour en contact avec des gens vivant de « grandes souffrances », il s’appuie sur son expérience (14 ans comme médecin urgentiste) pour dénoncer cette pratique. Le médecin évoque notamment la « compassion envers les patients » invoquée par les partisans de l’euthanasie.
« Et si on abordait la question sous un autre angle, celui de la très grande majorité des patients atteints de maladies terminales ou dégénératives ? Ceux qui n’ont jamais, du moins jusqu’à présent, considéré l’option de l’euthanasie ? Cela permettrait peut-être de comprendre quel genre de pression on leur fait subir quand l’euthanasie fait partie intégrante des choix thérapeutiques », explique-t-il.
Bien souvent, poursuit-il, ces grands malades craignent « d’être un poids pour leur entourage, pour le personnel soignant, et pour la société en général. Je suis convaincu que ce phénomène très fort et omniprésent en mènera plusieurs à choisir l’euthanasie, non pas parce qu’ils auraient voulu spontanément y avoir recours, mais parce qu’ils sentent que c’est le seul choix “responsable”. N’est-ce pas triste d’en arriver là ? »
A ses yeux, la loi sur l’euthanasie, « en voulant accéder à la demande d’une infime minorité de patients, menace un bien plus grand nombre de malades, qui voudraient finir leur vie autrement qu’en y ayant recours. Ceux-ci se voient placés devant le dilemme suivant : continuer à consommer des ressources de temps, de personnel, d’argent, continuer à représenter un “poids” pour leur entourage, ou recourir à l’euthanasie ».
Sans compter, le risque, à la longue, d’une mise en œuvre de l’euthanasie pour « des raisons avant tout financières ». Il évoque enfin la diminution des soins palliatifs là où l’on pratique l’euthanasie…
Pour lire l’intégralité du témoignage : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/391796/pourquoi-je-ne-pratiquerai-pas-l-euthanasie