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Cardinal Monsengwo : « Dieu n’aime pas les dictateurs »

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Isabelle Cousturié ✝ - Direct.CD - publié le 06/11/13
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L’archevêque de Kinshasa et proche conseiller du pape François appelle les dirigeants politiques à ne pas s’accrocher à leur poste.

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06/11/2013

Le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa depuis 2007, connu pour ses franches prises de position, a été choisi par le Pape François pour faire partie des 8 cardinaux du Conseil consultatif devant l’aider  à « gouverner et réformer » l'administration centrale de l'Eglise. Il n’a pas failli à son franc-parler le jour des 50 ans de son sacerdoce, le 2 novembre dernier, en élevant la voix pour soutenir les voies de la justice et de la vérité.
 
C’était à l’homélie de la messe anniversaire devant des milliers de fidèles catholiques, réunis devant le Sanctuaire du Centre Lindonge de Limete.
 
Selon une information parue sur le site Direct.cd,  le premier journal indépendant d'information sur la RDC, l'Afrique et le monde en ligne, le cardinal Monsengwo s’est prononcé ouvertement contre les manœuvres du régime en place visant la prolongation du mandat de l’actuel président de la République, Joseph Kabila, au-delà de 2016.
 
« Nous devons avoir le courage de respecter le mandat prescrit par les autres, car Dieu n’aime pas les dictateurs », a exhorté le Cardinal Monsengwo.
 
Il rappelle aux dirigeants politiques et même religieux qu’ils doivent cultiver le sens de l’humilité dans leurs services et exercer leur mandat, suivant les normes, textes et lois établis, évitant de s’éterniser inutilement au pouvoir ou chercher à consolider leur position au sommet de l’Etat, via des voies peu démocratiques.
 
Dans leur article, Samuel Mbuta et Fadi Lendo rappellent le vieil engagement (dès sa tendre jeunesse) du cardinal Monsengwo pour promouvoir la vérité, la justice, la démocratie et le bien-être de la population sur la scène politique.
 
Après avoir conseillé à tout dirigeant ayant rempli son mandat en bonne et du forme ou n’étant plus en mesure d’exercer, « d’avoir le courage de partir ou de céder le fauteuil en toute sportivité et légalement », le cardinal Monsengwo a cité le pape émérite Benoit XVI pour rappeler  qu’au sein de l’Eglise tout comme chez les responsables politiques « servir son peuple n’exige pas nécessairement d’être aux Affaires », et que l’on peut être au service de la nation même en dehors de la chose publique.
 
Ses paroles sont tombées à un moment crucial pour le chef de l’Etat, Joseph Kabila, affaibli par la guerre à l’Est du pays et les élections contestées de 2011, mais qui retrouve une certaine légitimité après la victoire militaire de l’armée congolaise sur les rebelles du M23 , le 4 novembre dernier.
 
Les derniers combattants du Mouvement du 23 Mars ont été chassés des deux dernières positions qu’ils occupaient dans les montagnes du Nord-Kivu, frontalières du Rwanda et de l’Ouganda.
 
La victoire qualifiée d’historique par divers experts a été fêtée jusque dans la capitale, Kinshasa où fleurissent depuis plusieurs jours des panneaux publicitaires élogieux pour les forces armées de la RDC. (Libération).
 
 

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