La tendance à préférer l’euthanasie aux soins palliatifs est aussi – d’abord ? – une affaire de gros sous !
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Sur le site internet d'information lapresse.ca, un médecin de famille canadien, Paul Lefort, publie une tribune dans laquelle il dénonce le recours à l'euthanasie et explique qu'un tel acte « prend sa justification dans l'incapacité de la médecine à soulager, à défaut de guérir les conséquences inacceptables d'une maladie incurable » (justification au demeurant des plus contestables !)
Cette tribune intervient à la suite du récent dépôt, par le Gouvernement québécois, d'un projet de loi visant à autoriser l'aide médicale à mourir (Cf Synthèse de presse Généthique du 13/06/2013).
Le médecin de famille souligne que « l'échec du traitement ne reflète pas une impuissance médicale, mais un refus de soutien financier privant quatre malades sur cinq de l'accès aux soins palliatifs ». D'ailleurs, il tient préciser que souvent « on considère […] la procédure de l'euthanasie beaucoup plus économique que les services de soins palliatifs ».
Alors que 80% des patients n'ont pas accès aux soins palliatifs, Paul Lefort estime que la vraie question est la suivante: « l'euthanasie est-elle une procédure acceptable pour résoudre le problème du sous-financement et du manque d'accès aux soins palliatifs ? ».
Le 15 octobre dernier, la Coalition des médecins pour la justice sociale a également tenu à dénoncer ce projet de loi en soulignant que le gouvernement québécois souhaite par ce biais « favoriser l'euthanasie pour des raisons économiques plutôt que d'investir dans les soins palliatifs » (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 17/10/2013).