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Persécutions religieuses : le Saint-Siège souhaite que l’ONU adopte une loi protectrice

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 29/09/13
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Protéger les minorités persécutées pour leur religion : la question est au programme d’une rencontre internationale au Vatican, pour les 50 ans de l’encyclique « Pacem in Terris ».

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       Alors que certains pays musulmans ont proposé à l'ONU une « loi contre la diffamation des religions », le Saint-Siège pourrait à son tour « demander l'adoption d'une loi contre la persécution des minorités », a déclaré le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical "Justice et paix", lors d’une conférence de presse au Vatican.
 
Le cardinal Turkson présentait jeudi, avec Mgr Mario Toso, secrétaire du dicastère, les thèmes de la rencontre organisée du 1er au 3 octobre, pour commémorer les 50 ans de la lettre encyclique « Pacem in Terris » écrite par le pape Jean XXIII, à un moment de grande tension mondiale.
 
Dans ce document, Jean XXIII ne se contente pas d’un appel à éviter les conflits, il demande le respect des droits de l’Homme et des devoirs moraux, explicite les liens entre l’individu et l’État, plaide pour le respect d’une certaine égalité entre les nations et pour que l’État ne s’exonère des droits et devoirs qui s’appliquent à l’individu. On est en pleine guerre froide, dans le monde, certains craignent même l’arrivée imminente d’une 3e guerre mondiale.

Aujourd’hui comme hier, les menaces qui pèsent sur la paix dans le monde sont extrêmes, et les valeurs et principes énoncés dans ce document, visant à secouer les consciences et éloigner le spectre de la guerre, restent de grande actualité. (Aleteia)

Ces menaces concernent : la liberté religieuse, en particulier la question des persécutions subies par les chrétiens, l’économie qui traverse une crise avant tout morale, l’accès aux ressources naturelles, objet de conflits croissants, mais aussi la sécurité, avec la prolifération des armes. Tous seront débattus, lors de ces trois journées commémoratives au Vatican, à laquelle sont attendues quelque 250 personnes du monde entier, dont une soixantaine de professeurs universitaires,  qui seront reçues par le pape François.

« Ce cinquantenaire doit permettre une réflexion sur l'actualité du contenu de l'encyclique et l'application des enseignements qu'elle donne en matière de droits et de bien commun, car c'est là, a dit le Cardinal Turkson, que se joue la paix entre les états et la coexistence pacifique entre les peuples. »

Les discussions tourneront aussi autour  d’un certain nombre de sujets sensibles comme : la formation des consciences, l’engagement des catholiques en politiquela liberté religieuse et la persécution des chrétiens, l’utilisation des sciences, le droit à l’emploi, et la protection des droits de l’homme. (Zenit

Ces journées aborderont aussi la question de la participation des institutions politiques et des politiques globales au bien commun, avec le Prof. Joseph Deiss, qui a été président de la session 2010 de l’Assemblée générale, qui exposera ses idées sur une réforme des Nations unies, souhaitée par le Vatican, qui donne davantage la parole aux pays du Sud.

Interpellé sur la crise syrienne et dans tout le Proche-Orient, le cardinal Turkson a invité à une relecture des situations dans la région après la chute des dictateurs. Notamment  la situation des chrétiens cibles des islamistes. Le cardinal demande notamment qu’on vérifie certaines affirmations selon lesquelles « un mouvement salafiste voudrait s’installer un peu partout avec l’appui de certains pays arabes … ». (Radio Vatican)

Mercredi, le pape François, lors de l'audience générale hebdomadaire sur la place Saint-Pierre, avait demandé aux fidèles présents de prier pour les milliers de chrétiens persécutés.

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