Neuf religieuses se sont installées dans le couvent laissé vide après le départ d’une communauté, pour continuer d’assurer une présence contemplative dans le diocèse.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
C’est un événement de taille pour le diocèse de Langres (Haute-Marne) : neuf religieuses bénédictines venues de Londres seront solennellement installées le 29 septembre dans leur nouveau couvent, à Saint-Loup-sur-Aujon, évitant à celui-ci la fermeture, due au départ de la congrégation des Filles de la Sagesse en juin dernier.
« Cette grande maison a connu le départ des clarisses, des bénédictines de Jésus-Crucifié et des Annonciades, il fallait trouver d’urgence une nouvelle communauté pour y assurer une présence de prière », confie l’évêque de Langres, Mgr Philippe Gueneley, à Famille Chrétienne.
Redoutant que le bâtiment ne soit vendu en dehors du cadre ecclésial, l’évêque s’est mis en quête d’une communauté acceptant de s’y installer : « Un diocèse sans communauté contemplative est un diocèse amputé, auquel il manque une dimension de la vie de l’Église, un de ses charismes. Et le charisme propre aux Sœurs contemplatives, c’est le primat accordé à Dieu. Le monde d’aujourd’hui, sensible à ce qui est visible et efficace, a besoin de leur témoignage. Il a besoin de monastères, de ces îlots de prière qui sont comme des phares, des espaces de silence, d’émerveillement, d’accueil de l’absolu de Dieu. En montrant comment Dieu peut habiter toute une vie, les bénédictines adoratrices participeront pleinement à la mission de l’Église et à la nouvelle évangélisation. »
Les religieuses, originaires d’Australie, d’Angleterre, d’Irlande, du Pérou, d’Equateur et de Nouvelle-Zélande (France 3) vivaient au sein de la communauté bénédictine des Adoratrices du Sacré-Cœur de Jésus de Montmartre, à Tyburn. Elles ont la même fondatrice que les bénédictines de Montmartre, les deux communautés s’étant séparées au milieu du XXème siècle, quand les sœurs, expatriées après la loi de 1901, eurent le droit de revenir en France. Certaines firent le choix de rentrer et d’autres de rester à Tyburn. Mais les deux communautés ont en commun la même vocation : la célébration quotidienne de l’eucharistie et de l’office divin, l’adoration perpétuelle du Saint-Sacrement et la prière pour le pape, l'Église et le pays où elles sont implantées.
Mais si les religieuses ont répondu avec empressement et grand intérêt à cette invitation, c’est aussi parce que leur arrivée dans le diocèse constitue un fait un retour aux sources (Diocèse de Langres) : puisque le village de Saint-Loup se trouve à environ 30 kilomètres de Grancey-le-Château, la ville natale de leur fondatrice Adèle Garnier, en religion Mère Marie de Saint-Pierre. Le monde est petit !