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7 septembre : Jeûner et prier pour la paix

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Sur le blog de Jacques Gauthier, une réflexion sur la pratique du jeune et de la prière face à une situation dramatique comme celle de la Syrie.

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Le pape François a décrété le samedi 7 septembre, jour de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient et dans le monde. Il invite non seulement l’Église, mais les autres confessions chrétiennes et religions à se joindre à cette journée par des initiatives de leur choix. Aux dirigeants présents au G20 de Saint-Pétersbourg, il écrivait le 5 septembre : « Je lance un appel du fond du cœur pour qu’ils contribuent à trouver des voies afin de surmonter les positions conflictuelles et qu’ils abandonnent la poursuite futile d’une solution militaire ».
 
Jean-Paul II avait aussi décrété une journée de jeûne et de prière pour la paix le 14 décembre 2001. Le Vatican avait alors émis une Note qui offrait quelques éléments de réflexion sur le jeûne chrétien et des indications pratiques. Voici les premiers paragraphes de ce texte qui portent sur l’essence du jeûne chrétien :
 
« Dans toutes les grandes expériences religieuses, le jeûne occupe une place importante. L’Ancien Testament classe le jeûne parmi les fondements de la spiritualité d’Israël : «Mieux vaut la prière avec le jeûne, et l’aumône avec la justice, que la richesse avec l’iniquité» (Tb 12, 8)1.

Le jeûne suppose une attitude de foi, d’humilité, de totale dépendance par rapport à Dieu. On recourt au jeûne pour se préparer à la rencontre avec Dieu (cf. Ex 34, 28; 1 R 19, 8; Dn 9, 3); avant d’affronter une tâche difficile (Jg 20, 26; Est 4, 16) ou pour implorer le pardon d’une faute (cf. 1 R, 21, 27); pour exprimer la souffrance causée par une mésaventure familiale ou nationale (cf. 1 S 7, 6; 2 S 1, 12; Ba 1, 5); mais le jeûne, inséparable de la prière et de la justice, est tourné surtout vers la conversion du cœur, sans laquelle, comme le déclaraient déjà les prophètes (cf. Is 58, 2-11; Jr 14, 12; Za 7, 5-14), il n’a aucun sens.
 
Poussé par l’Esprit, Jésus, avant de commencer sa mission publique, jeûna quarante jours en signe d’abandon confiant au dessein salvifique de son Père (cf. Mt 4, 1-4); il donna des indications précises pour que chez ses disciples la pratique du jeûne ne se prête pas aux formes dévoyées d’ostentation et d’hypocrisie (cf. Mt 6, 16-18).
 
Fidèles à la tradition biblique, les Pères ont tenu le jeûne en grand honneur. Selon eux, la pratique du jeûne facilite l’ouverture de l’homme à une autre nourriture, celle de la Parole de Dieu (cf. Mt 4, 4) et de l’accomplissement de la volonté du Père (cf. Jn 4, 34); elle est en liaison étroite avec la prière, elle fortifie la vertu, elle suscite la miséricorde, elle implore le secours divin, elle conduit à la conversion du cœur. C’est de ce double point de vue – l’imploration de la grâce du Très-Haut et la profonde conversion intérieure –, qu’il faut accueillir l’invitation du Pape Jean-Paul II à la journée de jeûne du 14 décembre. En effet, sans l’aide du Seigneur, il sera impossible de trouver une solution à la situation dramatique dans laquelle se trouve le monde; sans la conversion des cœurs, il est difficile d’imaginer la cessation radicale du terrorisme ».
 
Prière-jeûne-aumône
 
Est-ce que cette journée du 14 décembre 2001 a contribué à plus de paix dans le monde? Qui peut savoir ? La paix n’est pas quantifiable, contrairement aux armes, chimiques ou non. Jeûner, prier, faire l’aumône, cela ne peut pas nuire à la paix. Nous retrouvons d’ailleurs ce trinôme prière-jeûne-aumône dans toutes les grandes religions. Le jeûne, tout comme la prière, est d’abord intérieur avant d’être extérieur, solidaire et intercesseur. On jeûne pour donner. Ce n’est pas un châtiment ou une privation d’être, mais une libération et une renaissance.

Le 7 septembre devrait rapprocher les cœurs pour demander à Dieu le don de la paix. Je sais, on s’entretue souvent en son nom, instrumentalisant ainsi la religion pour en faire une arme de destruction massive. Mais la religion peut être aussi au service de la paix. « I have a dream », clamait le pasteur Martin Luther King il y a cinquante ans.
 
Dans nos sociétés laïques et sécularisées, peut-on entendre l’appel du pape François à jeûner et prier le 7 septembre? « Que le cri de la paix s’élève avec force pour un monde de paix. Plus jamais la guerre ». Est-ce du domaine public ou privé? Notre confort nous mène-t-il à l’indifférence?
 
À l’idéologie guerrière, au terrorisme mondial et à la vengeance à tout prix, j’oppose la non-violence du jeûne, l’humilité de la prière et la gratuité de l’aumône, pour que la table de la paix soit enfin dressée au milieu des nations.
 
Pour en savoir plus sur le jeûne, lire Se purifier pour renaître. Je consigne dans ce récit les effets physiques et spirituels d’un jeûne de dix jours, ainsi que mes rencontres avec d’autres jeûneurs. Il est peut-être difficile de le trouver en librairie, essayez à votre bibliothèque municipale.
 
Je vous recommande aussi sur mon site l’article synthèse que j’ai écrit sur la pratique du jeûne dans les grandes religions et la manière d’entreprendre un jeûne d’une journée ou de longue durée : Les bienfaits du jeûne.

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