Fêtée le 11 août, l’amie et disciple de saint François épousa la sainte humanité du Seigneur Jésus qui s’est fait pauvre pour nous.
Le projet de vie de Claire d’Assise et de ses Pauvres Dames, mieux connues sous le nom de Clarisses, tient en une humilité toute joyeuse au service de « Dame pauvreté ». Le Christ donne tout son sens à un tel engagement.
saint François, découvrira la sainte humanité du Seigneur Jésus qui s’est fait pauvre pour nous, de la crèche à la Croix.
Deux enfants d’Assise
Claire est née à Assise, vers 1193, du chevalier Favarone et de dame Ortolana.
François et d’une famille plus noble que la sienne, son histoire sera pourtant inséparable du
Poverello. Elle fait sa connaissance vers 1210, quand celui-ci prêche dans Assise.
Dans la nuit qui suit le dimanche des Rameaux 1212, elle s’enfuit de chez elle et rejoint François et les frères à Sainte-Marie de la Portioncule qu’il avait restaurée. François lui coupe les cheveux et lui remet un voile et une robe de toile grossière pour bien signifier sa promesse de suivre le Christ pauvre.
Fondatrice des Pauvres Dames
Claire fonde rapidement l’ordre des Pauvres Dames, les Clarisses, qui vivront l’idéal franciscain dans la prière. À la tête d’une communauté de cinquante religieuses, dont sa sœur Agnès, elle est faite abbesse par le pape en 1216.
Après la mort de François en 1226, les papes interviennent pour aménager la vie matérielle des Clarisses, même si Claire refuse.
De nouvelles communautés se forment en Italie (on en compte 24 en 1228), en France, dont le couvent de Reims est fondé en 1220, et en Espagne.
Innocent IV visite les Sœurs et approuve leur Règle. La bulle d’approbation arrivera l’année suivante.
En quarante-trois années de vie monastique à
Saint-Damien, dont vingt-neuf de maladie, Claire a donné l’exemple d’une vie dépouillée et d’une union à Dieu, vécue dans la joie.
La dame pauvre meurt donc comme elle a vécu, dans l’action de grâce d’une prière. Sa vie offerte fut une eucharistie, un immense merci fait de silences et de cris, de rires et de larmes.
La joie du dépouillement
Pour Claire, la vraie pauvreté est toujours joyeuse, car l’âme dépouillée de ses propres biens s’ouvre à l’action de l’Esprit Saint.
Sources chrétiennes 325, p. 92).
À la suite des premiers franciscains, les Clarisses font de l’imitation du Christ une source de joie.
Cantique des créatures où transpire cette jubilation qui lui vient de l’Évangile et de la découverte de la joie parfaite.
Jean-Paul II, dans une lettre datée du 11 août 1993, adressée aux Clarisses à l’occasion du VIII
e centenaire de la naissance de leur sainte fondatrice, évoqua la figure lumineuse de Claire : « Si Catherine de Sienne est la sainte pleine de passion pour le sang du Christ, si Thérèse la Grande est la femme qui s’avance de demeure en demeure jusqu’à la porte du Grand Roi, dans le Château intérieur, et si Thérèse de l’Enfant-Jésus est celle qui parcourt avec simplicité évangélique la petite voie, Claire est l’amante passionnée du Crucifié pauvre, avec lequel elle veut absolument s’identifier. »
Prière
Jésus, celle qui murmure ton nom en silence
porte sa pauvreté à la suite de François d’Assise.
Elle coupe sa chevelure pour revêtir ta grâce
et partager avec d’autres ton secret.
Tu l’as séduite, elle s’ouvre à tes noces.
Perle sans prix au jardin du Père,
elle entre dans la chapelle de Saint-Damien.
Ton Esprit l’inonde de tendresse.
Elle tient sa lampe allumée dans la nuit.
Elle se fiance à toi pour toujours.
Elle fonde l’ordre des Pauvres Dames,
ces Clarisses qui n’aspirent qu’à s’unir à toi.
Tu es l’Époux qui va à leur rencontre.
Tu les guides vers toi, ces filles de Claire,
dont la bure couleur de terre
nous dit jusqu’où va la joie de tout donner.
Jacques Gauthier,
Prières de toutes les saisons, Bellarmin/Parole et Silence, p. 99.