La presse française regarde avec bienveillance cette nouvelle édition des JMJ, qui vient confirmer trente ans de réussite. Revue de presse.
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Trente ans de JMJ et un pape : alors que l’édition de Rio ne déroge pas au succès de précédentes, les éditorialistes analysent cette « success story » et la portée de l’événement à l’heure du pape François.
Le Saint-Père et les Rolling Stones, même combat ? L’idée fait sourire, mais France 24 tente la comparaison, étant donné que ces deux icônes planétaires sont les seuls à avoir réunis autant de monde à Copacabana : « personne avant le Saint-Père n’avait rassemblé une telle foule à Copacabana. Sauf, peut-être, le plus grand groupe de l’histoire du rock n’roll. Le 18 février 2006, les Rolling Stones avaient donné sur cette même plage en demi-lune le plus grand concert de leur fantastique carrière. » (1)
Malgré les quelques points communs de mise en scène – « immenses podiums, écrans géants disséminés sur toute la plage » – « la comparaison s’arrête là » concède l’article : après la messe, quand le pape rentre se coucher dans sa résidence paisible sur les hauteurs de Rio, les Rolling Stones, eux, étaient hébergés au célèbre Copacabana Palace. »
Les JMJ ou l’art de comprendre son temps ? Il y a trente ans, quand d’aucuns dans l’Eglise auraient pu conspuer l’avènement du monde du spectacle et de l’image, « tout le génie de Jean-Paul II fut de comprendre le parti qu’il pouvait tirer de la société du spectacle, au lieu de la combattre », analyse Jean-Pierre Denis dans la Vie (2).
Pour le directeur de la Rédaction de l’hebdomadaire, ces JMJ ont pris au fil des années un sens tout particulier, devenant aujourd’hui « un événement initiatique », « un nouveau sacrement, qui tient de la communion collective et de la confirmation personnelle ». Un tournant « évidemment pensé et encouragé comme tel par une institution qui a bien compris que la transmission ne passe plus que très marginalement par les canaux traditionnels. »
A Rio, « le pape François est-il en train de faire bouger l’Eglise ? », s’est demandé RMC (3), qui conclut à « un style plus proche du peuple et des pauvres, mais pas forcément une vraie révolution sur les questions morales ». Ce qui n’est pas pour déplaire aux jeunes, comme cette participante citée dans le même article et pour qui « la modernité du pape ne doit de toute façon pas s’effacer devant les fondamentaux ».
« Le nouveau Souverain Pontife dessine aussi au fil des mois une personnalité fortement volontaire. Gageons qu’il saura tenir à ces jeunes le langage clair de l’exigence et du non-conformisme ! », lance Aymeric Pourbaix dans l’éditorial de Famille Chrétienne. Même si les JMJ doivent trouver un accomplissement au retour : « C’est toute l’année qu’il faut éclairer la conscience des jeunes, leur donner du recul et un sens du discernement sur le monde. Cela suppose aussi de leur proposer de solides structures locales et ecclésiales qui seront la garantie de leur construction morale et spirituelle. »
Sophie Le Pivain
(1) http://www.france24.com/fr/20130726-jmj-vatican-copacabana-pape-francois-rolling-stones-rio-janeiro?ns_campaign=editorial&ns_source=twitter&ns_mchannel=reseaux_sociaux&ns_fee=&ns_linkname=20130726_jmj_vatican_copacabana_pape_francois_rolling&utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
(2) http://www.lavie.fr/debats/edito/jmj-les-ressorts-du-succes-25-07-2013-42777_429.php
(3) http://www.rmc.fr/editorial/402710/jmj-le-pape-francois-est-il-en-train-de-faire-bouger-l-eglise/
(4) http://www.famillechretienne.fr/agir/rassemblements/bresil-sous-la-plage-la-foi_t11_s69_d70553.html