130 nouveaux prêtres diocésains en France ces dernières semaines. L’abbé Grosjean a participé aux ordinations dans la cathédrale de Versailles. Il témoigne.
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Ils étaient 130 ces jours-ci en France. Ils étaient huit ce dimanche à Versailles. Huit hommes, encore jeunes, pleins de talents. La logique du monde aurait voulu qu’ils fassent le contraire de ce qu’ils ont fait… Ils l’ont pourtant fait ! Ils se sont allongés de tout leur long, sur le sol en pierre de la cathédrale. A l’endroit même où tant d’autres, avant eux, se sont donnés totalement à Dieu, à l’Eglise et aux autres. La litanie des saints s’est élevée, chantée par une foule immense.
Ils ont repensé au chemin parcouru jusqu’à ce « oui. » A tout ce qu’ils ont reçu de leurs parents, de leur famille, de leurs amis. Aux prêtres rencontrés, qui ont pu leur témoigner de la joie de servir et d’aimer. Ils se sont confiés, une dernière fois, à la miséricorde de Dieu et à la prière de l’Eglise. Ils se savaient pas meilleurs que les autres, et comme tous, fragiles. Mais ils ont été choisis. Le Bon Dieu doit bien savoir ce qu’Il fait… Alors, se relevant, ils ont choisi de tout donner. Définitivement. L’évêque s’est avancé et lentement leur a imposé les mains. Près de 200 prêtres ont fait de même, un par un. Il y en avait de tous les âges, de tous les styles. Ils avaient le sacerdoce en commun. Et la joie d’accueillir parmi eux ces huit nouveaux frères. La prière de l’Eglise s’est poursuivie. Ils se sont relevés. Ils étaient désormais prêtres pour l’Eternité.
Un dernier geste … les nouveaux prêtres, sortis sur le parvis, ont vu s’avancer vers eux leur famille pour recevoir leur première bénédiction. Immense émotion pour chacun d’eux d’avoir vu ses parents se mettre à genoux, joie de donner sa première bénédiction à celle qui vous a porté… à celui qui vous a révélé la beauté de toute paternité. Les frères et sœurs d’habitude si pudiques, n’ont pu retenir leurs larmes. Tout comme les amis d’école ou de lycée, tout émus de voir un des leurs désormais prêtre de Jésus-Christ.
Déjà en voyant leur fils happé par la foule venue chercher une bénédiction, les parents ont compris qu’il ne leur appartenait plus vraiment. Le cœur serré, ils ont redit le « fiat » de Marie. « Que Ta volonté soit faite ». Le sacrifice ne sera pas vain, ils pressentent déjà sa fécondité : un fils prêtre, c’est combien d’âmes pardonnées, relevées, réconfortées… sauvées ?
Comme 122 autres en ce mois de juin en France, ces huit jeunes gens ont dit oui. Pour Lui, d’abord. A sa suite. Pour vous aussi. Pour chacun de nous. Ils ont dit oui, et offert leur vie, au service de notre « oui ». « Pour que nous ayons la Vie ».