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Clonage d’embryons : l’être humain traité comme un « produit de consommation »

Non à la production d'embryons destinés à la recherche !

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Marine Soreau - publié le 21/05/13
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Les évêques américains dénoncent cette technique qui prévoit ensuite la destruction de l’embryon

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La nouvelle est presque passée inaperçue : des chercheurs américains de l’Université de la santé et des sciences d’Oregon (Oregon Health and Science University) auraient réussi, grâce à la technique du clonage, à créer des cellules souches embryonnaires humaines à partir de cellules de peau.

« Sans produire de clone, indique l’AFP (1), ces scientifiques ont démontré pour la première fois avec leurs travaux qu’il est possible de créer des cellules souches embryonnaires génétiquement identiques à la personne dont elles sont dérivées ». Une technique, dévoilée le 15 mai dernier, qui permettrait de traiter des maladies comme Parkinson, la sclérose en plaques, des pathologies cardiaques et des blessures à la moelle épinière.

Les évêques américains ont fait part de leur inquiétude, car si cette technique de clonage n’est pas directement destinée à cloner des enfants, elle risque d’être reprise par ceux qui poursuivent cet objectif.

« Indépendamment du but poursuivi, le clonage traite l’être humain comme un produit de consommation de masse au service de la volonté d'autres personnes », a expliqué le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston (2). « Cela contredit la responsabilité morale de traiter chaque membre de la famille humaine comme un cadeau unique de Dieu, comme une personne avec sa propre dignité ».

Le professeur Pessina, directeur du centre de bioéthique (3) à l’université catholique à Milan, a notamment dénoncé (4) l’objectif « thérapeutique » qui « prévoit ensuite la destruction de l’embryon pour pouvoir disposer des cellules souches ». Il déplore une « indifférence inacceptable face à la valeur de l’homme dans la phase initiale de son existence » et se dit frappé de voir que « la communauté scientifique internationale n’a aucune réaction éthique face à cela, feignant de ne pas savoir que ce à quoi l’on donne naissance ici est un être humain ».

Mais la nouvelle rencontre le scepticisme (5) de Jean-Yves Nau, docteur en médecine puis journaliste au Monde pendant 30 ans, 1er titulaire de la chaire « Journalisme et santé publique » de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP / 2010-2011) : « Si l’affaire est d’une telle importance, pourquoi ne rencontre-t-elle pas plus d’échos dans les médias d’information générale ? ». Il évoque « trop de fausses premières, de véritables mensonges très largement amplifiés comme celui, planétaire, de la firme Clonaid, associée au mouvement raëlien. Sans oublier le cas célèbre du biologiste coréen Hwang Woo-Suk. Les médias se lassent de tout, même de l’Eldorado quand l’or promis ne vient pas ».

(1) http://www.la-croix.com/Ethique/Sciences-Ethique/Sciences/Premiere-creation-de-cellules-souches-embryonnaires-humaines-par-clonage-2013-05-16-960642
(2) http://fr.radiovaticana.va/news/2013/05/16/leglise_américaine_inquiète_face_au_clonage/fr1-692674
(3) http://centridiateneo.unicatt.it/bioetica-notizie-nota-stampa-in-merito-alla-clonazione-e-distruzione-dell-embrione-umano
(4) http://www.zenit.org/fr/articles/le-clonage-dun-embryon-une-technique-inacceptable
(5) http://blog.ehesp.fr/mediasantepublique/2013/05/19/clonage-humain-la-vraie-premiere-ne-prend-pas-dans-les-medias-pourquoi/

 

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