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Linceul de Turin : le lin daterait bien de l’époque de Jésus

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La rédaction d'Aleteia - publié le 02/04/13
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“Le mystère du Suaire” : une étude pluridisciplinaire publiée en Italie remet en cause la datation au carbone 14

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La datation du Saint-Suaire est, depuis longtemps, une question qui fait débat. Aujourd’hui, de nouvelles expériences scientifiques viennent contredire la datation par le radiocarbone, dite également datation au carbone 14 (C 14), qui fait remonter l’origine du Saint-Suaire au bas Moyen-Age. C’est ce qui ressort du livre “Le mystère du Saint-Suaire” (Rizzoli) de Giulio Fanti, professeur de mécanique et de thermique à l’Université de Padoue, et du vaticaniste Saverio Gaeta, rédacteur en chef de «Famiglia Cristiana».

 

L’ouvrage est le fruit de dix années de travail, dont la dernière étape est une étude multidisciplinaire dirigée par le professeur Fanti, mandaté par l’université de Padoue, avec la collaboration d’une quinzaine de professeurs de différentes universités. Les tests ont été effectués sur quelques échantillons de petites fibres et de poussière prélevés sur le linceul par le passé, et mis depuis peu à la disposition du professeur Fanti par les propriétaires légitimes.

 

Le livre approfondit d’une manière particulière la datation du Saint Suaire, ainsi que les diverses hypothèses qui ont été proposées sur la formation de l’image imprimée sur le tissu conservé à Turin. Sur le sujet avaient déjà été mises en évidence les larges marges d’incertitude quant aux tests au radiocarbone effectués en 1988, ainsi qu’un certain nombre de questions soulevées à propos d’une connaissance précise du comportement lié au vieillissement des tissus de cellulose conservés dans des conditions historiquement non contrôlées.

En parcourant le livre, on a une démonstration encore plus nette et claire que la datation au carbone 14 – qui avait daté le Suaire avec une probabilité de 90% entre 1260 et 1390 – a été entachée d’erreurs méthodologiques flagrantes (notamment l’absence d’un échantillonnage sérieux, au point qu’on ne connaît même pas le poids exact de l’échantillon examiné).

Il ressort de l’analyse statistique que la datation au radiocarbone n’est pas scientifiquement fiable, car elle ne prend pas en compte les effets environnementaux éventuels qui ont altéré le contenu de carbone 14 dans le fragment de tissu analysé. De plus, il est évident que le laboratoire de Tucson, contrairement à ce qui a toujours été dit, n’a pas effectué la datation d’un des fragments de la pièce accordés par le gardien du Saint-Suaire, avec l’autorisation du Saint-Siège. Christopher Ramsey lui-même, directeur du laboratoire d’Oxford, qui avait effectué les analyses en 1988, est intervenu à plusieurs reprises en insistant sur la nécessité d’effectuer d’autres recherches sur le Suaire et les études, ainsi que sur tout ce qui aurait pu avoir un effet sur la précision du test original au carbone 14.

 

Selon les auteurs, les résultats de trois nouvelles analyses, deux chimiques (une réalisée avec un système de Ft-Ir, l’autre avec la spectroscopie Raman) et une troisième, mécanique multiparamétrique, confirmeraient tous que le lin du linceul date bien de l’époque où Jésus-Christ a été crucifié à Jérusalem. Pour obtenir ce résultat, les scientifiques ont mis au point un appareillage original pour des essais de traction capable d’évaluer des fibres extrêmement fines. Les extraordinaires résultats finaux indiquent pour les fibres du suaire examiné les dates suivantes, toutes avec un niveau de confiance de 95%, indiscutablement très éloignées de la datation médiévale au carbone 14: pour l’analyse avec le système Ft-Ir, la date de 300 av. JC. ±400, pour celle avec la spectroscopie Ram la date de 200 av.JC ±500, pour l’analyse multiparamétrique la date de 400 après .JC. ±400. En effectuant une simple moyenne arithmétique des trois dates, on obtient celle de 33 av JC. ±250 ans (à noter que l’incertitude de la moyenne des valeurs est inférieure aux incertitudes prises individuellement), compatible avec la date historique de la mort et résurrection attribuée par les historiens à l’an 30 de notre ère.

Sur l’hypothèse à l’origine de la formation de l’image du Saint-Suaire, de nouveaux tests expérimentaux et des simulations par ordinateur renforcent la thèse du professeur Fanti : l’image imprimée sur le suaire est l’effet d’une radiation, en particulier une décharge électrique particulière (l’ «effet corona », appelé aussi « effet couronne ») entraînée par l’ionisation du milieu. ….. Dans les expériences de Padoue, la distribution verticale du champ électrique sur une toile comparable à celle du suaire, enveloppant un mannequin numérique, satisfait aux caractéristiques de l’image du corps du Saint Suaire.

 

Toutefois, après la sortie du livre “Le mystère du Saint-Suaire”, le Centre international de sindonologie (CIS) de Turin a émis des réserves, mettant en doute que les échantillons de tissu examinés puissent appartenir véritablement au suaire, faute de traçabilité. Le CIS a ensuite rapporté les déclarations officielles du Saint-Siège à l’occasion d’autres tentatives similaires réalisées dans le passé sur des échantillons du matériel du linceul ; déclarations selon lesquelles aucun nouveau prélèvement de tissu du suaire n’a été effectué après le 21 avril 1988, et qu’on n’a pas connaissance de l’existence de fragments de toile authentiques répartis en Italie et à l’étranger. Même le tissu obtenu lors de l’intervention de la restauration de 2002 a été immédiatement inventorié et placé sous scellé.

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